LES AMOURS DU BLAIREAU REPRODUCTION

LES   AMOURS   DU   BLAIREAU
LE   CARNET   ROSE   DE   MELES  MELES


RUT   ET   ACCOUPLEMENT

Contrairement à ce que l'on peut penser, les Blaireaux peuvent s'accoupler toute l'année, cet étalement d'accouplement est du surtout par le fait que les Blairelles entrent en chaleur ou en oestrus à des périodes différentes en fonction de leur âge, mais aussi en raison des Blairelles portantes à avoir au cours de leurs gestations une série d'oestrus succesifs, ce type de particularité est désigné par les scientifiques sous le terme de superfoetation ou de polyeostrie et ce genre phénomène assure également un taux plus élevé de reproduction. Ce qui veut dire que les Blaireautins d'une même portée peuvent avoir été conçus par un ou plusieurs pères différents à des dates différentes? suite à cela, le scientifique Carpenter (2005) a réalisé une étude et il a constaté que 16% des futurs Blaireautins pouvaient être engendrés par deux mâles différents. Chez ce dernier on distingue aussi une activité spermatogénique tout au long de l'année, mais l'émancipation des testicules est quand même plus abondante de janvier à février c'est bien naturel car c'est la période la plus intense pour le rut. On a pu observer toutefois trois pics d'activités sexuels, avec un degré d'intensité plus ou moins variable. La première et la plus intense se situe de mis-janvier à vers la mi-mars. La deuxième période de rut très analogue à la première prend place vers de mars à mai, cela concerne surtout des jeunes Blairelles qui atteignent la maturité sexuelle en ovulant pour la première fois de leur existence. Pour la dernière période de rut, elle a lieu de juillet jusqu'à octobre et ça concerne les femelles matures qui ont perdues leurs embryons microscopiques nommés blastocystes. L'accouplement peut durer en moyenne 2 minutes, mais dans la majorité des situations la copulation durent environ de 10 minutes voir jusqu'à 90 minutes. Comme l'ovulation est provoquée lors du coït et pour qu'une grande chance de fécondité soit réellement assurée, les accouplements seront répétés plusieurs fois lors de la période d'oestrus de la Blairelle et cela s'étalera sur une durée de 4 à 6 jours.



OVO-IMPLANTATION  DIFFÉRÉE

Madame Blairelle a une reproduction très particulière, comme le Blaireau peut s'accoupler tout au long de l'année, l'on penserait donc observer des naissances à chaque saisons, mais cela n'est pas le cas, car la femelle à un genre de reproduction très particulière on l'appelle phase ovo-implantation différée. Ce phénomène reproductif n'est pas rare du tout, d'autres mammifères pratique ce type de fécondation comme la Fouine ou le Chevreuil pour ne donner que deux exemples. Essayons de comprendre un peut cette caractéristique de reproduction, de quoi il s'agit exactement ? Après la fusion des gamètes mâles et femelles les oeufs se divisent et évoluent jusqu'au stade appelé blastocytaire, ensuite le développement est alors suspendu en quelque sorte il se maintient en "sommeil" mais demeure libre dans le corps de l'utérus durant 1 à 11 mois cela dépend de la date de l'accouplement. Puis après cette phase de "repos" les embryons s'implantent dans la muqueuse utérine vers la fin du mois de novembre et à la mi-janvier ils se développent alors dans un foetus pour donner naissance aux jeunes qui naîtront 6 à 7 semaines plus tard, une gestation de 45 jours en moyenne. Les bébés viendront donc au monde vers le mois de février, mais elle peut avoir lieu aussi plus tardivement vers la quinzaine de mars, surtout dans les régions montagneuses cela est certainement dues aux conditions climatiques les hivers dans ces zones géographiques sont beaucoup plus longs, ce comportement des naissances tardives assureraient ainsi à leurs poupons des chances de survies. Les Blairelles n'ont qu'une seule portée par an et comporte de 1 à 5 petits, mais en moyenne 36% des femelles donnent naissances généralement à 2 ou 3 Blaireautins, quant à la présence de 4 jeunes se situe à 17% environ.    



Image  Irvine  Cushing  /  osfimages.com
http://www.arkive.org/kingfisher/alcedo-atthis/video-09a.html 



LES  BLAIREAUTINS  ET  LA  NAISSANCE
Afin d'élever sa progéniture la femelle prépare au coeur de sa bâtisse souterraine une chambre de mise bas appelée le "donjon", elle le tapisse d'une litière parfaitement saine composée de feuilles et d'herbes sèchent. Vient ensuite le long cycle d'élevage des petits Blaireautins, chose qu'elle fait seule sans la présence du mâle. A leur naissance les jeunes nourrissons pèsent 75 à 130 grammes pour une taille maximum de 18 centimètres dont 3 à 5 centimètres pour la queue. Ils viennent au monde pratiquement nus c'est après 2 semaines que le pelage commence à s'obscurcir et à être plus dense, c'est à ce moment là que l'on peut apercevoir les deux barres noires "des petits bandits masqués" qui courent sur la tête. Les yeux comme beaucoup de bébés mammifères digne de ce nom, naissent sourds et aveugles pendant une période de 4 à 5 semaines. Bien que la douce et très isolante litières de la nurserie, les jeunes sont encore incapable de réguler leur température corporelle, leur mère reste donc à leur côté afin de les réchauffer, la pouponnière ce maintient généralement entre 18° et 20° Celsius. Durant les trois premières semaines la mère les allaitent, pour faciliter c'est allaitement les bébés ont l'anatomie de leur bouche en forme de gouttière, c'est au cour de la 4ième et 6ième semaines, lorsque que les premières dents de lait ont poussées, la femelle commence à leur donner un complément alimentaire, une nourriture régurgitée c'est aussi pendant ces périodes de 4 et 6ième semaines que les yeux commencent alors à s'ouvrir, le pavillon des oreilles se décollent et les bandes blanches commence vraiment à devenir bien visibles tout comme le reste du corps les poils encore fins et soyeux affichant une coloration gris noir. Afin de pouvoir déambuler dans l'obscur "donjon" qui les a vu naître, les Blaireautins s'aident de leur odorat et de leur sens du touché et régulièrement leur mère les marque de ses glandes odorantes de façon à mieux les identifier dans les sombres couloirs de la demeure souterraine.                          


Image de gauche à droite
Richard Austin - bigphoto.com - bristolar.worldpress.com



SEVRAGE  ET  PREMIÈRE  SORTIE

Après les avoirs allaités durant 3 mois, c'est vers la mi-mai que la phase du sevrage débute, encore très inexpérimentés et fragiles, ils continuent quand même le lait maternel et complètent également leurs repas avec des aliments récoltés à proximité du terrier, c'est beaucoup plus tard après avoir pris du poids affichant maintenant 2 à 3 kg. ils ont donc atteint l'âge de 8 semaines, ils commenceront alors des excursions nocturnes avec leur mère et s'intéresseront alors de plus près à ce que la Blairelle récolte à droite et gauche en fouillant le sol ou la litière forestière. C'est aussi lors de ses premiers vagabondages nocturnes et crépusculaires, qu'ils resteront à jouer aux alentours du terrier car au moindre bruit inconnu et terrifiant pour  leur toute jeune audition encore mal entraînée par exemple par des chants de certains oiseaux parfois angoissant comme ceux d'une chouette, ils iront au pas de course se réfugier rapidement au fond du boyau de terre, d'ailleurs après le départ de leur mère partie se nourrir, les jeunes regagnent alors le ténébreux foyer protecteur. C'est beaucoup plus tard vers l'âge de 3 mois qu'ils deviendront plus téméraires et curieux face à la découverte des choses de nature qui les entourent sur leur biotope. Ses peurs maintenant devenues presque du passé, la témérité à donc quasiment pris le dessus, ils commencent alors à sortir sur des plus longues périodes voir presque toute la nuit, entre eux ils se chahutent, se roulent au sol ou creusent des petites dépressions avec leurs museaux ils ont vue leur mère faire ça et ils essaient donc de faire pareil que maman. Face à ces chamailleries continuelles entre Blaireautins, aux abords du terrier l'on peut voir les restes de ces témoignages entre ados, la terre autour des gueules de l'adresse maternelle est nettement tassée, le sol est totalement nu aucune feuilles ou débris végétaux ne viennent le tapisser. C'est aussi lors de cette période de 3 mois d'existence que les Blaireautins sont encore très sensibles, car incapable de trouver encore correctement leurs propres nourritures et si la présence d'un été très sec s'installe, face à de telles conditions météorologique beaucoup d'entre eux seront malheureusement condamnés à mourir de faim. Quatre mois ont passés, les Blaireautins possèdent une dentition complètement fonctionnelle et quasiment toutes les dents de lait ont été remplacées. Petit à petit ils commencent progressivement à s'émanciper et ne suivent plus régulièrement la mère dans ses virées nocturnes, chaque nouvelles journées contribuent à affirmer leur future indépendance.                              


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CROISSANCE  ET  MATURITÉ  SEXUELLE

Les jeunes atteignent quasiment l'âge adulte vers la fin de leur premier automne, à ce moment là il est alors très délicat de les différencier des adultes, ainsi courant mai, le poids moyen des jeunes aura atteint 3,5 kg. et en juin ils auront 4,9 kg. et si l'abondance des fruits et des céréales on été très bénéfiques au printemps et en été, ils atteindront un poids de 6,5 kg. en juillet en août 8 kg. et au mois de septembre ils auront pris presque de 10 kilogrammes. Avant d'affronter la tout première saison morte de l'hiver, les Blaireautins seront arrivés à un poids total de 12 à 13 kg., mais là aussi tout dépendait de la disponibilité en aliments durant les mois passés, une saison estivale très pluvieuse peut être très appréciée par l'ensemble des Blaireautins la recherche en nourriture comme des vers de terre le met favori des Blaireaux en sera beaucoup plus bénéfique face à une croissance appréciable et correcte pour supporter les frimas de l'hiver. La maturité sexuelle chez les mâles est habituellement atteinte vers le 11ième ou 15 ième mois, mais dans certains pays comme la Suède elle se situe qu'au bout de 2 ans. Les Blairelles quant à elles l'auront atteintes vers l'âge de 13 à 14 mois et si les conditions alimentaires auront été favorable elles pourront ainsi s'accoupler durant leur premier automne et mettre bas à l'âge de leur première année d'existence, cependant ce cas de figure reste exceptionnel cela concerne en faite que 1% de femelle ayant survécue à leur premier hiver, mais comme dans beaucoup de cas,  les femelles n'ont leur premier oestrus que vers l'âge de 2 ans.



LE  GRAND  DÉPART  DU  FOYER  PARENTAL

Comme la majorité des mammifères, beaucoup sont voués à quitter tôt ou tard le lieu qui les a vu naître, les Blaireaux subadultes sont donc confrontés à ce dilemme d'indépendance afin qu'ils puissent mener leur propre existence, mais curieusement dans certaine population ou d'un clan assez importante comme dans le sud de l'Angleterre par exemple, le Blaireau présente une forme importante de philopatrie natale c'est à dire que certains individus ont tendance à rester ou à revenir à l'endroit où ils sont nés, donc les mouvements de dispersion sont rare. La dispersion pour certains subadultes n'est par forcément une stratégie indispensable en soi, puisque certains individus peuvent donc se reproduire avec des animaux d'un autre groupe voisin. Mais des faits assez surprenants ont été observés, comme en Écosse se ne sont pas les subadultes qui quittent le foyer ce sont principalement les mâles qui effectuent ces genres de mouvements et en Angleterre se sont par contre majoritairement les femelles qui changent d'unité sociale, cela résulte  très certainement d'un désir à augmenter leur succès reproductif, mais il est toutefois délicat de d'évaluer si cette dispersion est spontanée ou si elle est décidée par des individus dominants ou par les parents eux mêmes.           
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