A C T U A L I T É S - M E L E S
le 19 mars 2008
info le Fourneau, carnet de voyage
Dessin de gauche, étude préliminaire avant réalisation (Dessin de M. Louven, 1962)
Comme beaucoup d’autres à l’époque, le moulin offert par Mme Louven au Conservatoire a été construit à partir de roues de bois récupérées sur d’anciens rouleaux de filasse ; il convenait d’assembler deux de ces roues et d’y ajouter une bride en acier faisant office de pallier de transmission, bride que l’on démontait sur les étuveurs réformés. Le système était ensuite prolongé par une roue crantée sur un axe de fort calibre provenant de volets à bascule usagés, et le moulin pouvait être installé sur une dérivation du courant de la rivière : le mouvement fourni par la roue permettait alors d’alimenter en énergie différents systèmes astucieux.
Le moulin de M. Louven, grand-père de la donatrice, semble appartenir à la catégorie des moulins champêtres ; installé aux abords de ses plantations de lin, il permettait d’animer une série d’épouvantails à blaireaux.Comme chacun sait, les blaireaux sont la bête noire des cultivateurs de lin ; en effet, ils ont l’habitude d’attendre la floraison du lin pour venir se « bauger » dans les tiges montantes, saccageant le temps de ce rut la majeure partie des récoltes.
Grâce à ce système hydromobile pour le moins original, Mr Louven avait semble-t-il trouvé une efficace parade pour la protection de ses récoltes en pratiquant une forme d’écologie avant-gardiste !Son moulin, comme les autres moulins collectés dans la région par le Conservatoire des Curiosités, sera bientôt remis en état pour être présenté au public dans le cadre d’une exposition sur les moulins de la perruque prévue au printemps de l’année prochaine.
le 17 septembre 2009
info association oiseaux nature
vidéo Daylimotion
vidéo Daylimotion
La chasse au blaireau doit cesser
Manifestation de l'association Oiseaux Nature pour protester contre le déterrage du blaireau et demander l'arrêt de sa chasse dans les Vosges. .Injustifiée, souvent pratiquée par déterrage, méthode ignoble et très stressante pour les animaux, elle est désapprouvée par une écrasante majorité de nos concitoyens. La campagne de signatures n'est toujours pas terminée, les 18000 sont dépassées.
Cliquer sur le logo pour visionner la vidéo |
le 17 septembre 2009
info de la Revue la Salamandre
Les blaireaux aussi abusent parfois de l'alcool. Appelée pour dégager de la route un cadavre de blaireau, une patrouille de police allemande a eu la surprise de trouver un animal bien vivant, mais totalement saoul. Avant son coma éthylique, l’animal s’était gavé de cerises mûres. Des fruits tellement mûrs qu’ils s’étaient transformés en alcool. Les policiers ont écrit dans leur rapport avoir « repoussé le blaireau dans un champ pour l’y laisser cuver ».
le 15 mai 2011
info du blog http://eso-news.blogspot.fr/
Les blaireaux traqués dans leurs terriers
Chasse ancestrale, la vènerie sous terre se pratique pour « réguler » les populations de blaireaux, renards et ragondins.
On a traqué le blaireau et le renard, hier matin, dans les campagnes aux confins des communes de Saint-Germain-les-Vergnes, Favars et Saint-Hilaire-Peyroux. Sous l'égide de son président Jean-Pierre Dubois, un retraité très actif de l'école de gendarmerie de Tulle, l'association départementale de vénerie sous terre 19, organisait sa journée annuelle de déterrage.
Plus de 120 personnes, dispersées en 19 équipages, sont parties avec pelles, pioches, lassos, écouteurs artisanaux, grilles, et surtout chiens fox-terrier à la chasse de ces animaux par un mode ancestral : le déterrage.
« On repère les trous, on débroussaille et l'on met un chien dans le terrier pour aller au contact de la bête », explique Jean-Pierre Dubois, « il la pousse aux abois puis on envoie un deuxième chien pour renforcer. Cela se passe dans un réseau de plusieurs mètres de galeries ».
Il convient ensuite de repérer l'endroit où le chien a coincé le blaireau, en essayant de percevoir les aboiements souterrains et avec l'aide d'un détecteur. Il faut ensuite creuser jusqu'à atteindre le boyau, parfois à plus de deux mètres. Si le lieu du face à face chien-blaireau s'est déplacé, on pose une grille et l'on creuse plus loin. Hier, 4 trous ont été nécessaires à l'équipe que nous suivions, pour arriver au refuge final d'un blaireau d'une dizaine de kilos. « Quelquefois il faut creuser 4 ou 5 heures pour atteindre le but », souligne le président, « et il nous est arrivé d'attraper jusqu'à 7 blaireaux dans un même trou. Ils cohabitent aussi avec des renards ». Hier matin, plus de deux heures ont été nécessaire pour passer le lasso au cou de l'animal acculé par Bill et Venise, deux fox terriers particulièrement teigneux.
Les prises ont ensuite été rassemblées avant d'être définitivement enterrées, cette foi, avec de la chaux vive. L'année prochaine, cette chasse souterraine s'effectuera à Saint-Ybard.
Les prises ont ensuite été rassemblées avant d'être définitivement enterrées, cette foi, avec de la chaux vive. L'année prochaine, cette chasse souterraine s'effectuera à Saint-Ybard.
info du site http://www.lamontagne.fr/
Qu'elle est ce mystérieux animal ?
A Alexandria Minnesota, une femme a trouvé cette animal mort sur le bord de la route. Elle l'a photographiée et postée sur Facebook. Quelqu'un l'a fait suivre à la station KSAX. Le département des ressources naturelles n'arrive pas à déterminer l'espèce de l'animal mort. Certains pensent que c'est un blaireau mutant. D'autres pensent que c'est une expérience de croisement génétique du gouvernement. Remarquez l'oreille qui a l'air en partie humaine et les quelques touffes de poils clairsemées.
le 26 mars 2012
info du journal Le Figaro
Une campagne pour sauver le blaireau
"Vive le blaireau!": menacé d'éradication, ce mustélidé méconnu, dont il ne resterait que 150.000 spécimens en France, est secouru par des défenseurs de la faune sauvage qui éditent une brochure dénonçant les ravages de la vénerie, du braconnage et du trafic routier.
"Le blaireau est une espèce bouc-émissaire. Des dizaines de milliers sont tués chaque année par les chasseurs mais aussi pour des raisons sanitaires à cause de la tuberculose bovine, maladie anecdotique chez le blaireau en France, alors qu'il est protégé dans la plupart des pays européens", s'indigne Pierre Athanaze, président de l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas).
En France, le blaireau n'est pas une espèce protégés, il est inscrit sur la liste rouge en tant qu'espèce faisant l'objet d'une préoccupation mineure et non comme espèce protégée, contrairement à l'Italie, aux Pays-Bas, à la Belgique ou au Luxembourg, souligne la brochure de 44 pages éditée par l'Aspas et l'association Meles qui dénonce un "scandale".
Pourtant, pour les défenseurs de la faune sauvage, "le blaireau joue un véritable rôle dans la nature et s'il venait à disparaître, c'est toute une chaîne alimentaire qui serait perturbée, pouvant entraîner un déséquilibre irréversible!".
"Vive le blaireau!" témoigne aussi longuement de "l'horreur de la vénerie sous terre ou le déterrage". Une méthode de chasse qui consiste à lâcher des chiens pour acculer l'animal au fond de son terrier puis l'en extirper brutalement et l'abattre. Il existerait en France, quelque 3000 équipages, soit 40.000 pratiquants qui chassent avec près de 70.000 chiens de terrier (teckels, fox-terriers, ou jack Russel).
De son côté, l'association Meles, créée il y a huit ans par Virginie Boyaval, sauve des blaireautins orphelins et des bêtes blessées, prises dans des pièges ou percutés par des voitures. Elle vise notamment à apprendre au public comment mieux cohabiter avec le blaireau.
Le blaireau, reconnaissable à sa tête blanche masquée de noir, mesure quelque 80 cm et pèse jusqu'à 20 kilos. Dans son milieu naturel, ce petit carnivore se nourrit aussi de petits rongeurs, d'insectes et de végétaux. Il vit en moyenne 4 à 5 ans.
le 29 août 2012
info du site http://www.larepubliquedespyrenees.fr/
Béarn : les dégâts des blaireaux exaspèrent les maïsiculteurs
Dans le département en 2011, il a commis pour plus de 120 000 euros de dégâts. C'est deux fois moins que le sanglier mais les dégâts des sangliers sont indemnisés quand ceux du blaireau ne le sont pas". Au prix du maïs, ça fâche l'agriculteur. Christophe Cousso, chargé des calamités à la chambre d'Agriculture constate les dégâts croissants dus au mustélidé. "Des opérations de régulation sont menées à la demande de l'administration quand on recense plus de 3000 euros de dégâts dans un canton. A ce jour, 12 cantons sont concernés" poursuit-il.
"Je viens d'en avoir trois, il a fallu creuser à plus de quatre mètres et ils m'ont esquinté deux chiens" témoigne le lieutenant de louveterie Aubert-Dutein. "Pour être efficace, il faudrait changer la loi. C'est un gibier mais la chasse est interdite de nuit. Il n'y a que nous qui pouvons les chasser de nuit par arrêté préfectoral mais nous ne sommes qu'un lieutenant de louveterie par canton" se désole-t-il.
Amateur de maïs tendre
La lutte est toutefois prise au sérieux car on soupçonne l'animal de transmettre la tuberculose bovine. Benoît Soulat, président de l'association des piégeurs du département alerte : "Il retourne des parcelles à la recherche de vers ou va dans les maïs quand ils sont tendres et pâteux. Ils sont faciles à repérer et les chasseurs savent bien faire la différence entre les dégâts du blaireau et ceux du sanglier ou du ragondin. Depuis 20 ans je travaille sur le sujet. Tant que ce sont les agriculteurs qui payent les dégâts, tout le monde s'en fout" affirme-t-il. "De plus, il porte le germe de la tuberculose bovine qu'il transmet par les muqueuses. Il y a déjà eu 7 troupeaux abattus dans le département" accuse-t-il. Une accusation trop rapide.
A la direction départementale de la protection de la population (DDPP), on nuance : "Cette transmission a été avérée ailleurs mais pas dans le département. Sur les troupeaux touchés, le blaireau n'est pas incriminé mais des études sont en cours pour savoir s'il est porteur de la maladie".
Des analyses vétérinaires sur les blaireaux
La direction des services vétérinaires a donc demandé aux lieutenants de louveterie 150 animaux avec fiche précisant la date et le lieu de capture, à des fins d'analyse. "Nous faisons les prélèvements dans les zones infestées et les zones tampons pour voir l'évolution. ça concerne essentiellement des cantons du Nord-Béarn" précise Jean-Claude Aubert-Dutein.
Grand creuseur de galeries, le blaireau est également soupçonné de provoquer des éboulements sur les routes ou les voies de chemin de fer. A Castetpugon, un particulier a même constaté que les galeries menaçaient des chênes dans une futaie.
S'il n'est pas question "d'éradiquer la population mais juste de la réguler là où les dégâts sont constatés" selon Christophe Cousso, la lutte contre le blaireau sera compliquée. Si l'on en juge par le nombre croissant de cadavres trouvés au bord des routes, l'arme fatale serait l'automobile... Une solution bien aléatoire envers l'animal qui a par ailleurs toute son utilité dans la chaîne de la biodiversité.
Des recettes écolos pour cohabiter avec le blaireau
France Nature Environnement propose des pistes pour éviter les dégâts sans abattre l'animal.
Georges Cingal, secrétaire de la Sepanso (fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine, affiliée à France Nature Environnement (FNE), reste dubitatif sur la lutte contre le blaireau.
"Il faut mettre face à face avantages et inconvénients. Je ne crois pas qu'il y ait excès de population. Le blaireau se nourrit d'abord de vers mais dans les champs surtraités, il y en a de moins en moins. Ce qu'on gagne en surface de cultures, on le perd en zones sauvages" constate-t-il.
"L'éradication ou la destruction ne sont plus des réponses acceptables aux problèmes posés par la faune sauvage, d'autant que le blaireau provoque peu de nuisances et que sa situation n'est pas florissante. L'expansion urbaine, les modifications du paysage et les dérangements de toutes sortes ont conduit l'animal à se réfugier dans les derniers habitats préservés, où il n'est toutefois pas à l'abri de la chasse ou de la mortalité routière" poursuit l'écologiste.
Pour s'en protéger FNE fait quelques préconisations. En premier lieu, il est recommandé de ne pas implanter les cultures dans les secteurs "à risques", comme les lisières de forêt. Lorsque les dégâts sont conséquents, deux moyens sont disponibles. Le plus simple consiste à entourer la parcelle d'une cordelette placée à quinze centimètres de hauteur et imbibée d'essence ou d'un autre répulsif identique à ceux utilisés pour les autres carnivores. Il est également possible d'installer une clôture électrique. Cette méthode est très efficace, mais coûteuse en matériel et en main-d'oeuvre. Elle peut être nécessaire lorsque les parcelles sont visitées par d'autres animaux, sangliers ou cervidés.
Par ailleurs, FNE doute que le blaireau puisse être un agent transmetteur de la tuberculose bovine. Les services vétérinaires devraient pouvoir apporter une réponse à la question prochainement.
le 13 septembre 2012
info du journal web Good-Planet Info
Une battue aux blaireaux aura bien lieu en Angleterre
Le Badger Trust ( la fondation pour les blaireaux ) vient de perdre en appel contre le gouvernement Britannique qui se prépare à abattre des milliers de blaireaux sauvages afin de réduire les risques de transmission de la tuberculose aux bovins.
L’année dernière, 26 000 bovins ont dû être euthanasié en Angleterre après avoir été infectés par la tuberculose, ce qui a coûté au gouvernement britannique plus de 91 millions de livres. La tuberculose est transmise du blaireau aux bovins par l’urine des premiers quand elle contamine l'herbe que mangent les second. En autorisant des battues sélectives de près de 7 000 blaireaux par an pendant 4 ans, le gouvernement pense réduire les risques d’infection pour les bovins, leur vaccination étant interdite par la législation européenne.
Les blaireaux étant protégés par le Protection of Badger Act de 1992, la cour de justice devait statuer sur la légalité de la proposition et non sur sa technicité. Selon BBC News, la décision de la cour ne remet pas en cause certaines études scientifiques qui montrent que les battues n’auront que peu d’impact sur le nombre d’infections annuelles. Pour Jeff Hayden, porte-parole du Badger Trust, « la majorité des scientifiques indépendants pensent que les battues n’auront que peu de chance d’aboutir à des résultats probants. La décision de justice n’a pas changé les faits scientifiques ».
Avec la décision de justice favorable au gouvernement, les battues devraient débuter dans quelques semaines.
le 1 juin 2013
info du journal Le Monde
Manifestation contre l'abattage de blaireaux en Angleterre
Londres, correspondance. Les scientifiques doutent de l'efficacité de la mesure ; les défenseurs des animaux sont outrés ; plus de 230 000 personnes ont signé une pétition pour arrêter le projet... Mais rien n'y a fait : depuis le 1 juin, l'abattage des blaireaux peut débuter au Royaume-Uni. Le gouvernement Cameron l'a autorisé. La chasse à ce plantigrade trapu au museau rayé démarre pour six semaines dans deux régions tests : le Gloucestershire (ouest de l'Angleterre) et le Somerset (sud-ouest). Jusqu'à 70 % des blaireaux de ces régions pourront être tués, soit environ 5 000 bêtes. L'objectif des autorités britanniques est d'enrayer le fléau de la tuberculose bovine. En 2012, 38 000 vaches ont dû être abattues après avoir contracté la maladie. C'est cinq fois plus qu'il y a quinze ans. Dans le sud et le sud-ouest de l'Angleterre, où la maladie est la plus présente, près du quart des troupeaux serait touché. Et, selon les scientifiques, les blaireaux sont l'une des sources importantes de contamination.
Le consensus s'arrête là. Car en réalité, le Royaume-Uni se déchire entre deux camps. D'un côté, les agriculteurs, le gouvernement Cameron et une large partie de la population rurale soutiennent la campagne d'abattage. Pour eux, il est temps d'agir. La tuberculose bovine coûte 100 millions de livres (117 millions d'euros) par an, essentiellement en compensations aux éleveurs et en dépistage. Selon le ministre de l'environnement, Owen Paterson, ce montant pourrait s'élever à 1 milliard de livres au cours de la prochaine décennie si la maladie n'était pas maîtrisée.
PRATIQUE INUTILE
De l'autre côté, les défenseurs des animaux, les citadins et l'opposition travailliste estiment cette pratique brutale et inutile, et s'appuient sur une étude remise au gouvernement britannique en 2007. Après des années de tests, les scientifiques concluaient que l'abattage "ne pouvait pas apporter une contribution significative à la lutte contre la tuberculose bovine en Grande-Bretagne". Au mieux, une réduction de 16 % des cas de contamination pouvait être obtenue. Le gouvernement de l'époque avait donc enterré l'idée.
Mais, face au développement de la maladie, l'administration de David Cameron, arrivée au pouvoir en 2010, a ressorti le dossier. En décembre 2011, elle a autorisé les abattages dans deux zones tests. Elle reconnaît que cette technique seule ne suffira pas, mais qu'elle peut être efficace en l'associant à une campagne de vaccinations et à une meilleure gestion du déplacement des bovins. Et cite l'Irlande, qui a mené cette stratégie avec succès.
Jamais, depuis l'interdiction de la chasse à courre en 2004, une question liée à la défense des animaux n'avait ainsi divisé l'opinion britannique. Samedi 1 juin, les opposants à l'abattage devaient descendre dans la rue pour manifester à Londres et remettre leur pétition au 10 Downing Street, la résidence du premier ministre britannique. Les protestataires devaient arborer une tenue noir et blanc pour ressembler au mustélidé. A leur tête devrait se trouver l'ancien guitariste du groupe de rock Queen, Brian May, à l'immense chevelure bouclée.
Outre le principe de l'abattage, les manifestants critiquent la méthode. Les blaireaux seront tirés au fusil, et non pas piégés. Le risque de blesser les animaux sans les tuer est réel.
Utiliser des pièges aurait été trop cher, rétorque le gouvernement, alors que cette campagne de six semaines va coûter presque 5 millions d'euros. Les pro et les anti-blaireaux ne s'accordent décidément sur rien.
le 30 août 2013
info du site http://www.liberation.fr/
L'intervention contre les blaireaux divise l'AngleterreMardi a débuté une campagne d'abattage de ces animaux fouisseurs, vecteurs d'une maladie décimant les troupeaux bovins. La mesure heurte dans un pays très attaché à cet animal symbolique.
Terreur dans les terriers. Les blaireaux du Gloucestershire et du Somerset, deux comtés ruraux de l'ouest de l'Angleterre, à proximité du pays de Galles, font face à une mesure réclamée par les éleveurs bovins mais vivement décriée par les amis de la faune sauvage : le «badger cull» ou «abattage des blaireaux».
Que reproche-t-on au juste au brave blaireau européen (Meles meles) certes d'un caractère quelque peu teigneux mais dont le museau pointu rayé de noir et blanc est une figure incontournable du folklore rural britannique ? Tout simplement d'être le vecteur d'une maladie qui décime les troupeaux de vaches : la tuberculose bovine. Selon le Guardian, quelque 37 000 vaches et bœufs ont dû être abattus en 2012 après avoir été reconnus porteurs de la maladie, entraînant une perte de 100 millions de livres sterling (117 millions d'euros) en dédommagements à la charge de l'Etat.
La vaccination ? S'il est théoriquement possible de protéger vaches et blaireaux de la tuberculose grâce au vaccin BCG, la méthode n'est efficace que si l'animal n'est pas déjà contaminé. De plus, le vaccin est tout simplement interdit en Europe sur les bovins, car il interfère avec le test pratiqué pour déterminer si les animaux sont malades en le rendant systématiquement positif.
Que reproche-t-on au juste au brave blaireau européen (Meles meles) certes d'un caractère quelque peu teigneux mais dont le museau pointu rayé de noir et blanc est une figure incontournable du folklore rural britannique ? Tout simplement d'être le vecteur d'une maladie qui décime les troupeaux de vaches : la tuberculose bovine. Selon le Guardian, quelque 37 000 vaches et bœufs ont dû être abattus en 2012 après avoir été reconnus porteurs de la maladie, entraînant une perte de 100 millions de livres sterling (117 millions d'euros) en dédommagements à la charge de l'Etat.
La vaccination ? S'il est théoriquement possible de protéger vaches et blaireaux de la tuberculose grâce au vaccin BCG, la méthode n'est efficace que si l'animal n'est pas déjà contaminé. De plus, le vaccin est tout simplement interdit en Europe sur les bovins, car il interfère avec le test pratiqué pour déterminer si les animaux sont malades en le rendant systématiquement positif.
DÉFENSE DE TIRER LES BLAIREAUX DE LEUR TERRIER
L'Angleterre a donc décidé d'abattre quelque 5 000 blaireaux dans l'espoir de réduire les contaminations des cheptels. Les deux «abattages pilotes» autorisés n'ont toutefois pas pour but direct de lutter contre la maladie, mais de déterminer si les blaireaux peuvent être éliminés en nombre de façon «humaine» : les chasseurs, dûment mandatés par l'Etat, n'ont pas le droit de les extraire de leur terrier et doivent impérativement les abattre par balle à l'air libre, de préférence d'un seul tir. Le tout dans l'espoir de voir les tests positifs à la tuberculose diminuer légèrement dans les élevages bovins.
Au premier jour de l'abattage, mardi, le secrétaire à l'Environnement Owen Paterson a expliqué que les vaccins actuels ne permettaient pas d'endiguer la maladie. «Nous savons que malgré les contrôles stricts qui existent déjà (sur le bétail), nous ne pourrons surmonter cette terrible maladie tant que nous ne lutterons pas contre l'infection chez les blaireaux aussi bien que chez les bovins», à t'il expliqué au gardien
«C'est pourquoi ces projets pilotes d'abattage sont si importants. Nous devons utiliser chaque outil disponible, car la tuberculose est très difficile à éradiquer et se propage rapidement. Si nous avions un vaccin efficace, nous l'utiliserions, mais vacciner aujourd'hui les blaireaux n'aurait aucun effet sur la forte proportion de blaireaux malades dans les foyers d'infection qui continuent de la propager. Nous travaillons à de nouveaux vaccins pour le bétail comme pour les blaireaux, mais il faudra encore des années pour qu'ils soient prêts. On ne peut pas se permettre d'attendre aussi longtemps.»
LE BLAIREAU, ARCHÉTYPE DU GENTLEMAN ANGLAIS
De nombreux Anglais se sont élevés contre cette décision qu'ils jugent absurde et inefficace, soulignant notamment que lorsque plusieurs blaireaux d'un petit groupe sont tués, les survivants ont tendance à se disperser, favorisant ainsi la dissémination de la maladie. Ils observent aussi que le plus gros des mustélidés est loin d'être le seul responsable de la tuberculose bovine, qui se transmet aussi via les cervidés ou tout simplement de vache à vache. De plus, ils jugent que le processus va à l'encontre des lois strictes protégeant le blaireau, qui depuis le règne de Victoria bénéficie d'une protection, particulièrement avancée dans sa dernière mouture datant de 1992.
Pourquoi cet amour si spécifique pour le blaireau ? Outre qu'en dépit de son agressivité à défendre son territoire, l'animal reste, du moins lorsqu'il est jeune, plutôt mignon, le blaireau est surtout une figure patrimoniale des campagnes anglaises. Le roman Le vent dans les saules, de Kenneth Grahame (1908), fait partie des incontournables de la littérature d'outre-Manche que tout Anglais se doit d'avoir lu dans sa jeunesse. Dans ses pages, les deux héros M. Taupe et M. Rat reçoivent l'aide de M. Blaireau, ermite solitaire et misanthrope mais également sage et généreux, incarnation des valeurs du gentleman digne de ce nom.
«M. Blaireau est l'autorité morale ultime, présentée comme un gentleman conservateur bourru mais très généreux, tenant un discours selon lesquel les blaireaux font face à l'adversité alors que les hommes vont et viennent», explique à la BBC Amanda Craig, critique littéraire de livres pour enfant au Times. «On perçoit M. Blaireau comme une figure paternelle idéale, qui sera toujours là pour vous protéger. Une figure rassurante mais incarnant aussi l'autorité. Comme on lit généralement Le vent dans les saules entre quatre et huit ans, cet imaginaire a une grande influence et pèse profondément sur la façon dont l'on considère cet animal.»
Une fois le «badger cull» en cours achevé, le gouvernement britannique se repenchera sur la question. Et décidera, ou non, d'étendre la mesure à d'autres comtés du pays.
le 18 octobre 2013
info du site http://5minutes.rtl.lu/fr/
Patrouille avec les sauveurs du blaireau, enjeu national au Royaume-Uni
Bruyant et court sur pattes, le blaireau fait la fierté de la Grande-Bretagne où son abattage pour raisons sanitaires a provoqué un tollé jusque devant le Parlement: "Et dire que maintenant ils veulent le gazer", s'indigne Louise.
Il est 22 heures et il fait un froid de canard dans le Gloucestershire lorsque soudain une détonation déchire la nuit noire. "Oh non, ils tirent sur les blaireaux!", murmure Louise, trentenaire dévouée à la protection du plantigrade.
Plus que jamais il s'agit de faire vite pour secourir l'animal à grand renfort de sifflets et de hurlements.
Cette scène a lieu toutes les nuits depuis la fin août dans le Somerset et le Gloucestershire, deux zones rurales de l'Ouest de l'Angleterre. Depuis que le gouvernement, sous pression des éleveurs, y a autorisé l'abattage du blaireau, accusé de transmettre la tuberculose bovine, qui a fait 300.000 victimes dans le bétail sur les neuf dernières années.
Ailleurs l'histoire se serait sans doute arrêtée là. Pas au Royaume-Uni, où on ne badine jamais avec la protection des animaux. Une réalité que Louise résume ainsi: "ici, on les aime davantage".
Ainsi, avant même que les premiers tirs n'aient fusé, l'opposition s'est organisée, cornaquée par quelques vieilles gloires comme Brian May, le guitariste de Queen. Qui s'est d'abord fendu d'une reprise de "Flash Gordon" pour chanter: "blaireau, blaireau, blaireau, blaireau, sauvez le blaireau". Avant de parler de "génocide", s'attirant les protestations d?associations juives.
Sur le terrain, des collectifs se sont formés. On compte 500 "patrouilleurs" rien que dans le Gloucestershire. "On a des médecins, des instituteurs, des pompiers et même un juge", avance Louise qui refuse de donner son nom de famille. "Parce qu'on a des problèmes avec les fermiers. Certains ont déjà essayé de nous écraser avec leur voiture", lance-t-elle, l'oeil noir.
Ce soir encore, elle est fidèle au rendez-vous en rase campagne, pour partir en patrouille vêtue d'un gilet fluo frappé du sceau du blaireau. Ils sont une trentaine à se répartir en petits groupes de "quatre minimum au cas où ça tourne mal", explique David, 79 ans dont 40 "au service du blaireau".
Du haut de son expérience, c'est lui qui tient le téléphone portable reliant le petit groupe au "QG". Qui se résume à "une copine assise dans sa cuisine", chargée de rameuter l'ensemble des troupes sur la première "scène de crime" détectée.
"Et là on gesticule, on crie, on utilise des sifflets pour empêcher les shooteurs de faire du mal à ces adorables petites bêtes", souligne Helen, une quinquagénaire qui a, elle aussi, bravé le froid.
Ayant interdiction de faire feu dès qu'une présence humaine est signalée, les tireurs n'ont alors pas d'autre choix que de se retirer. On devine leur énervement après avoir patienté jusqu'à quatre jours pour attirer le blaireau hors de son terrier à coups de cacahuètes.
Mais aucun tireur ne tient à s'exprimer, de peur d'être identifié par les "saboteurs", ces militants extrémistes pro-animaux qui donnent du fil à retordre à la police.
Il est 22 heures et il fait un froid de canard dans le Gloucestershire lorsque soudain une détonation déchire la nuit noire. "Oh non, ils tirent sur les blaireaux!", murmure Louise, trentenaire dévouée à la protection du plantigrade.
Plus que jamais il s'agit de faire vite pour secourir l'animal à grand renfort de sifflets et de hurlements.
Cette scène a lieu toutes les nuits depuis la fin août dans le Somerset et le Gloucestershire, deux zones rurales de l'Ouest de l'Angleterre. Depuis que le gouvernement, sous pression des éleveurs, y a autorisé l'abattage du blaireau, accusé de transmettre la tuberculose bovine, qui a fait 300.000 victimes dans le bétail sur les neuf dernières années.
Ailleurs l'histoire se serait sans doute arrêtée là. Pas au Royaume-Uni, où on ne badine jamais avec la protection des animaux. Une réalité que Louise résume ainsi: "ici, on les aime davantage".
Ainsi, avant même que les premiers tirs n'aient fusé, l'opposition s'est organisée, cornaquée par quelques vieilles gloires comme Brian May, le guitariste de Queen. Qui s'est d'abord fendu d'une reprise de "Flash Gordon" pour chanter: "blaireau, blaireau, blaireau, blaireau, sauvez le blaireau". Avant de parler de "génocide", s'attirant les protestations d?associations juives.
Sur le terrain, des collectifs se sont formés. On compte 500 "patrouilleurs" rien que dans le Gloucestershire. "On a des médecins, des instituteurs, des pompiers et même un juge", avance Louise qui refuse de donner son nom de famille. "Parce qu'on a des problèmes avec les fermiers. Certains ont déjà essayé de nous écraser avec leur voiture", lance-t-elle, l'oeil noir.
Ce soir encore, elle est fidèle au rendez-vous en rase campagne, pour partir en patrouille vêtue d'un gilet fluo frappé du sceau du blaireau. Ils sont une trentaine à se répartir en petits groupes de "quatre minimum au cas où ça tourne mal", explique David, 79 ans dont 40 "au service du blaireau".
Du haut de son expérience, c'est lui qui tient le téléphone portable reliant le petit groupe au "QG". Qui se résume à "une copine assise dans sa cuisine", chargée de rameuter l'ensemble des troupes sur la première "scène de crime" détectée.
"Et là on gesticule, on crie, on utilise des sifflets pour empêcher les shooteurs de faire du mal à ces adorables petites bêtes", souligne Helen, une quinquagénaire qui a, elle aussi, bravé le froid.
Ayant interdiction de faire feu dès qu'une présence humaine est signalée, les tireurs n'ont alors pas d'autre choix que de se retirer. On devine leur énervement après avoir patienté jusqu'à quatre jours pour attirer le blaireau hors de son terrier à coups de cacahuètes.
Mais aucun tireur ne tient à s'exprimer, de peur d'être identifié par les "saboteurs", ces militants extrémistes pro-animaux qui donnent du fil à retordre à la police.
La police, la voilà justement, qui s'approche sous forme de trois fonctionnaires emmitouflés dans leur parka. "Parfois ils sont douze, vous imaginez le fric que ça coûte", grince Louise qui sourit d'un air entendu lorsqu'elle apprend que les policiers viennent exprès de? Londres.
"Je nage dans le bonheur, la pression est infernale", commente, ironique, un policier.
"Les pauvres, ils sont perdus. Mais ils sont aussi là pour nous protéger", dit Louise, alors qu'un 4x4 passe pour la énième fois dans le champ à côté. "Probablement un fermier qui essaye de nous intimider", croit savoir David.
Pourtant David n'est pas inquiet. Au contraire. "Notre travail paye", dit-il. La semaine dernière le ministre de l'Environnement Owen Paterson a dû reconnaître devant le Parlement que la campagne d'abattage avait fonctionné moins bien que prévu avec seulement 850 bêtes abattues dans le Somerset.
Du coup, le gouvernement réfléchit désormais à gazer les blaireaux.
La proposition a été qualifiée de "bénédiction" par l'Union nationale des éleveurs. Ailleurs, c'est l'indignation. "Cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire", grogne le comédien Bill Oddie, autre personnalité pro-blaireau, interrogé par l'AFP.
le 8 mars 2014
info du site http://www.ouest-france.fr/
Le blaireau était tombé dans un regard d’eau pluviale profond d'1,50 m. Une toute petite prison de béton, où il serait mort de faim et d’épuisement.
Une promeneuse a repéré vendredi matin un blaireau, au fond d'une fosse de béton, profonde d'1,50 m et de 50 cm de côté. Elle a donc alerté les pompiers, qui ont sollicité les collègues spécialisés de la cellule animalière de Saint-Georges.
Munis d’une perche avec lasso, deux spécialistes sont parvenus rapidement à extirper l’animal de son cachot. Aussitôt libéré, celui-ci s’est enfui à toutes pattes sans un regard pour ses sauveurs. Il était 20 h 30 vendredi soir.
Une promeneuse a repéré vendredi matin un blaireau, au fond d'une fosse de béton, profonde d'1,50 m et de 50 cm de côté. Elle a donc alerté les pompiers, qui ont sollicité les collègues spécialisés de la cellule animalière de Saint-Georges.
Munis d’une perche avec lasso, deux spécialistes sont parvenus rapidement à extirper l’animal de son cachot. Aussitôt libéré, celui-ci s’est enfui à toutes pattes sans un regard pour ses sauveurs. Il était 20 h 30 vendredi soir.
"Nous avons déjà secouru une vache dans un marécage, un cheval dans une piscine, un chien dans un ravin, c'est la première fois que nous intervenons pour un blaireau. Les gens ne le savent peut-être pas, mais sauver les animaux sauvages, cela fait aussi partie de nos missions."
le 7 avril 2014
info du site ://www.lemonde.fr/planete/
En Grande-Bretagne, la victoire des blaireaux
Les blaireaux viennent de gagner une bataille décisive au Royaume-Uni. Après des années de débats scientifiques et de bras de fer entre les défenseurs des animaux et les agriculteurs, le gouvernement a décidé, jeudi 3 avril, de ne pas étendre la campagne d'abattage qui vise cette espèce de mustélidés. Les petites bêtes à poils noir et blanc, défendues très médiatiquement par Brian May, l'ancien guitariste de Queen, obtiennent donc un répit. Voilà des années que les blaireaux sont au centre de très vifs débats outre-Manche. Ils sont accusés d'être le vecteur de la tuberculose bovine, une maladie qui fait des ravages. En 2013, 26 000 vaches ont été abattues dans le pays après avoir été contaminées. Dans les endroits les plus touchés, près de la moitié des cas ont « directement ou indirectement » été transmis par les blaireaux, selon le gouvernement.
ABATTAGE DANS UN CLIMAT TENDU
Comment enrayer le fléau ? Depuis 2011, le gouvernement conservateur plaide pour une large campagne d'abattage. Et ce, alors qu'une étude scientifique menée dans les années 1990 montre qu'une telle méthode n'est guère efficace : la tuberculose est légèrement réduite dans la zone où est effectuée la chasse, mais elle augmente dans les régions voisines, où les animaux se réfugient.
Avançant coûte que coûte, Owen Paterson, le ministre de l'environnement de David Cameron, a malgré tout donné son feu vert, en septembre 2012, à plusieurs projets pilotes d'abattage. Des chasseurs ont été recrutés avec l'objectif de tuer70 % des blaireaux dans plusieurs zones du Somerset et du Gloucestershire (ouest de l'Angleterre). L'abattage s'est passé dans un climat tendu. Les pro-blaireaux se sont mobilisés, campant des nuits entières afin de surveiller les méthodes employées. La police a dû intervenir pour éviter les échauffourées.
Le résultat de ce maelström vient de tomber. Le verdict est catastrophique pour le gouvernement. Au lieu des 70 % d'abattage, les chasseurs n'ont réussi à atteindre qu'entre 25 % et 37 % des blaireaux, voire 48 % en ajoutant un système de trappes. Pas assez pour être efficace.
Pis : les chasseurs sont souvent maladroits, et de 7 % à 22 % des animaux mettent plus de cinq minutes à mourir, une limite au-delà de laquelle les souffrances sont considérées comme excessives.
Face à ces résultats, Owen Paterson a été contraint de faire marche arrière. Lui qui envisageait d'étendre rapidement l'abattage à quarante nouvelles zones, abandonne son idée. A la place, il propose une grande stratégie qui vise à éradiquer la tuberculose bovine d'ici… à 2038.
Il préconise une campagne de vaccination pour les blaireaux et veut accélérer la mise au point d'un vaccin pour les bovins. Il souhaite aussi mieux encadrer le déplacement des vaches. Autant de méthodes qui sont recommandées depuis longtemps par ses opposants.
Pour autant, les blaireaux doivent continuer de se méfier. Le ministre de l'environnement maintient les projets pilotes actuels, qu'il veut mener au bout de leur période de quatre années, et a dit se réserver toujours le droit d'étendre l'abattage à d'autres zones…
le 30 juillet 2015
Une blairelle a été retrouvée ivre sur une plage de Pologne après avoir bu plusieurs bouteilles de bière dérobées à des baigneursUne blairelle a été retrouvée inconsciente sur une plage polonaise de la mer Baltique, après avoir bu probablement sept bouteilles de bière, a indiqué mercredi une association de protection des animaux. Restée inconsciente pendant deux jours, elle semble avoir récupéré.
La femelle du blaireau, aussitôt baptisée Wanda, a été retrouvée au bord de la mer à Rewal, une station balnéaire, à côté de sept bouteilles vides. Elle les aurait volées à des baigneurs, avant d'enlever les capsules avec ses dents.
Elle semble avoir partiellement récupéré, même si elle n'est pas encore capable de se lever, a ajouté la présidente de l'association. "Elle dort, elle boit (de l'eau), elle mange de la viande des petits poussins", ce qui prouve que ses reins n'ont pas été trop endommagés.
Si sa convalescence réussit, elle sera relâchée vers la fin de la semaine près de l'endroit où elle avait été découverte. L'association a refusé l'accès de la cage de Wanda aux photographes et aux télévisions, mais a publié des photographies et des vidéos sur sa page Facebook.
info du site : http://www.midilibre.fr/
Saint-Privat-des-Vieux : à Mazac, le blaireau
victime de sa curiosité
victime de sa curiosité
La faune St-Privadenne offre parfois quelques belles surprises. Monsieur de La Fontaine aurait certainement tiré partie de cette aventure survenue dans l'ancien « mas Aberlenc » qui surplombe le vieux Mazac.
Une histoire qui débute par un bruit inhabituel dans une citerne désaffectée. Intriguée, Céline, la maîtresse de maison aidée de son ami Pierre, soulevent la trappe qui mène à ce sous-sol depuis longtemps oublié. « Avec une certaine appréhension, une baladeuse électrique est plongée dans cette immense caverne. On ne voyait pas la moindre bestiole. A l'aide d'un miroir, nous avons scruté le pied des murs, et aperçu enfin le malheureux prisonnier ».
Un blaireau de belle taille au beau manteau caractéristique, qui discrètement par une galerie de trop plein, a été victime de sa curiosité. Ce visiteur insolite s'est trouvé prisonnier plus de dix jours. Mais comment faire pour lui porter secours ? « Nous lui avons fait parvenir de quoi boire et manger. Mais pas question de descendre ! Trop risqué d'aller sauver un animal si peu familier, dont nous ignorons tout des réactions ».
Renseignements pris auprès du vétérinaire de Mazac, l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage dépêche aussitôt un connaisseur. Il s'introduit dans la cavité sans parvenir à récupérer le sauvageon. Deux collègues le rejoignent en renfort. Une heure plus tard l'animal méfiant, se piège dans une cage métallique. Encore un peu de patience et monsieur blaireau est hissé à l'air libre par ses sauveurs, pour être amené vers des lieux plus hospitaliers.
Quelle haletante journée de vacances pour Mathilde et Alexandre, les enfants de la maison, qui ont assisté, attentifs et impressionnés, à ce sauvetage inoubliable.
le 28 mars 2016
info du site
Change.org La plateforme mondiale pour le changement
Change.org La plateforme mondiale pour le changement
Loi biodiversité: les chasseurs sont les grands gagnants
Le 18 Mars dernier s'est achevé l'examen en deuxième lecture de la loi sur la biodiversité. Si l'on note quelques avancées, le bilan s'avère très décevant du côté de la réglementation de la chasse. En effet, le lobby de la chasse est montée au créneau et a réussi à obtenir des députés une législation en sa faveur. Parmi les grosses déceptions, on peut citer notamment : l'autorisation de la chasse à la glu sur les oiseaux, la traque des mammifères en période de reproduction et la non reconnaissance de la sensibilité des animaux sauvages.
Dans cette sinistre reculade, le blaireau est directement concerné. Non seulement la loi n'apporte rien en matière de nouvelles protections d'espèces, mais de plus, le déterrage du blaireau en période de reproduction restera autorisé à partir du 15 mai sur simple autorisation du préfet.
Comme tous les ans au printemps, d'inoffensifs blaireautins ainsi que leurs parents, des colonies entières seront de nouveau massacrés pour satisfaire l'amusement de quelques-uns. C'est à la fois incompréhensible et inacceptable.
Le blaireau paie déjà un lourd tribut à la circulation routière et la chasse risque de précipiter son déclin. Nous devons réagir et envoyer un signal fort!
Montrez votre opposition en faisant connaitre la pétition votre l'adresse ci dessus.
le 3 mars 2016
info du site
La chasse cruelle et inutile du blaireau
La saison de chasse se termine pour les uns et s'ouvre pour les autres... Le blaireau est le prochain sur le calendrier alors que ses populations sont fragilisées par une pression de plus en plus forte. Il fait l'objet d'une chasse cruelle en France alors que de nombreux pays européens le protègent.
Depuis le Pléistocène (environ 2 millions d'années), le blaireau européen (Meles meles), est présent dans toutes les régions de France métropolitaine à l'exception de la Corse et peut être trouvé en montagne jusqu'à 2000 mètres d'altitude.
Mais, comme tant d'autres mammifères sur le sol français, il est autorisé à la chasse qui s'opère souvent de manière cruelle alors même que "les activités humaines, chasse, piègeages, pratiques sylvicoles, modifications du paysage et des pratiques agricoles réduisent les habitats du blaireau, qui paye également un lourd tribu à la circulation automobile", indique le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.
Or, le blaireau, outre son nom qui fait l'objet de moqueries, est un mammifère remarquable et utile. C'est la plus grosse espèce de Mustélidés d'Europe. Trapu et court sur patte, il peut atteindre 70 cm de long (90 cm avec la queue, qui mesure 20 cm environ), pour 25 à 30 cm au garrot et jusqu'à une vingtaine de kilogrammes (12 kg en moyenne). Durée de vie : 15 ans environ.
Comme son cousin le castor, le plus grand bâtisseur après l'Homme, le blaireau est un terrassier. Il vit dans un terrier qu'il creuse généralement dans une pente pour évacuer plus facilement les déblais en contrebas. Il est très tolérant et accueille, en plus de sa famille composée généralement d'une demi-douzaine d'individus, des cousins mustélidés (martres, fouines, putois) ou/et des renards.
"En plus de son caractère discret et farouche, il est totalement inoffensif", insiste Pascal Gérold, animateur-responsable de projets à la maison de la nature de Munchhausen et observateur assidu du mustélidé dans les Vosges du Nord. Le blaireau est un "animal nocturne, sa vue est très basse mais son odorat est plus de 700 fois supérieur au nôtre alors, pour retrouver son chemin la nuit, il le marque avec ses glandes odoriférantes qu'il a entre les doigts de ses pattes", ajoute-t-il dans le blog de l'Association Nature Alsace Bossue.
Ainsi, il peut être aperçu la nuit et ne présente aucun danger direct pour l'Homme.
Son régime alimentaire est essentiellement composé de vers de terre et végétaux (fruits, céréales, tubercules, champignons). S'y ajoutent également quelques taupes, petits rongeurs et insectes. Il se nourrit de manière très occasionnelle d'un œuf ou d'un oisillon.
Malgré cela, il est chassé et particulièrement en France, souvent de manière cruelle.
Pourquoi le blaireau est-il chassé ?
"Cette chasse ne répond à aucune nécessité, puisque le blaireau est une espèce peu prolifique, qui est incapable de pulluler." s'indigne FNE.
Des dégâts sur l'agriculture ?
Si la question mérite d'être posée pour l'ensemble des espèces chassées et persécutées en France, le blaireau cause des dégâts très limités aux champs de maïs, sans commune mesure avec ceux que peut occasionner une harde de sangliers (souvent élevés par les chasseurs CQFD). "Bien souvent, le blaireau est accusé de tous les problèmes de façon indiscriminée et concentre les mécontentements." souligne le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.
Au contraire, les blaireaux aident les paysans en détruisant de nombreux vers blancs. De plus, la simple installation d'un fil à 15 cm de hauteur empêche l'accès aux blaireaux. Les répulsifs se sont aussi montrés très efficaces.
Des dégâts sur les sols ?
On lui reproche également d'affaiblir la stabilité des sols. Or, les terriers sont la plupart du temps creusés en forêt ! Et s'ils demeurent gênants, il suffit simplement de faire fuir leur propriétaire en déposant des tissus imbibés de répulsif non toxique, et de reboucher les trous. Il n'y a aucune nécessité de tuer l'animal. D'ailleurs, déterrer l'animal serait contre-productif : cela fragilise bien plus le lieu et est préjudiciable aux autres espèces qui y vivent.
"A titre de comparaison, on peut noter que les Pays-Bas, où les digues sont essentielles, ont classé le blaireau comme espèce protégée, montrant ainsi qu'il est possible de concilier l’entretien des digues et l’existence du blaireau", précise le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.
Un vecteur de maladies ?
Enfin, il serait vecteur de la tuberculose bovine, qui pourtant, est quasiment éradiquée depuis 2001... En outre, au sein de la faune sauvage, "il n’est pas le principal vecteur de cette maladie en France, puisque le cerf, et le sanglier dans une moindre mesure, ont été les plus concernés jusqu'à maintenant" ajoute le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.
Malheureusement, les populations de blaireaux sont en diminution dans la plupart des régions françaises : au faible renouvellement de l'espèce, s'ajoutent l'extension urbaine, la chasse et la mortalité liée au trafic routier, de plus en plus important.
Ainsi, le blaireau est une espèce très fragile, ce qui explique qu'il est protégé dans la plupart des autres pays : Espagne, Grande-Bretagne, Luxembourg, Italie, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Grèce, Irlande, Portugal... Explique l'association RAC. Mais pas en France où les chasseurs continuent de détruire ce petit mammifère inoffensif, avec des méthodes particulièrement cruelles.
Une chasse cruelle
Le blaireau est chassé en le déterrant. Cette chasse est pratiqué de la mi-septembre au 15 janvier. Mais dans 74 départements français, sur simple volonté du préfet, il peut commencer dès le 15 mai, période où les blaireautins sont encore dépendants de leurs mères et du groupe social. Chassé 9 mois et demi, le blaireau n'a aucun répit !
Partout en France, des week-ends de "déterrage de blaireaux" sont organisés. Les animaux stressent pendant des heures, acculés au fond de leurs galeries, entre les aboiements des chiens et les cris des chasseurs. Les jeunes blaireaux sont dépecés par les chiens et les survivants sont achevés à coup de talon ou de pelle. Les adultes, y compris les femelles en gestation, sont sortis de leur terrier avec des pinces métalliques et sont ensuite tués avec une dague ou à coups de barre à mine. Le coup fatal étant rarement le premier...
Frédéric Daniel a assisté à une chasse de blaireaux et nous livre son témoignage
"Je me promenais à VTT sur un chemin en pleine campagne dans une petite commune dans les Pays de la Loire. C'était un samedi matin d'octobre. Mon attention a été attiré par des aboiements et des cris de chasseurs qui excitaient les chiens. La scène se déroulait dans une clairière à la lisière d'un bois sur un vieux talus de remembrement. J'ai pu observer pendant un moment ce qui se passait, de loin aux jumelles, discrètement. Les chasseurs s'affairaient à creuser, équipés de pelles, pioches et barre à mine. Je crois qu'un blaireau a été capturé et tué pendant que j'observais, bien que je n'ai pas pu voir distinctement. Cette scène m'a dégoûté, je ne suis pas resté plus longtemps.
Je suis revenu sur place quelques jours plus tard. De longues tranchées parcouraient le talus, parfois profondes de 1,50 m. Le talus était complètement ravagé, toute la colonie avait été éliminée. Depuis, les tranchées ont été rebouchées, plus rien n'est visible.
Les chasseurs était ici de façon complètement légale, ce déterrage étant effectué en période autorisée.
Beaucoup de gens ne connaissent pas la vénerie sous terre, cette pratique qui consiste à aller chercher les animaux là où ils sont, dans leur terrier, ce qu'il ne leur laisse que peu de chance de s'échapper. Cette chasse se déroule généralement loin des regards et des habitations, en plein coeur de la campagne."
Les chasseurs prétendent qu'il s'agit de régulation. Mais pour Frédéric Daniel qui a lancé une pétition, "la vérité est plus simple : le déterrage des blaireaux est un loisir". Si l'on connaît le peu d'effet des pétitions, celle-ci a déjà recueilli près de 90 000 signatures et il est encore temps de la signer.
Selon l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) et l'association MELES qui ont également lancé une pétition, en France, au moins 165 000 blaireaux seraient exterminés chaque année par ce seul mode de chasse.
Moindre réconfort : un certain nombre de chasseurs ne pratiquent pas ce mode de chasse qui les répugnent.
Au final, le conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité dénonce cette chasse : "ni le risque d’infection tuberculeuse en France ni les dégâts qui seraient causés aux cultures ne justifient un abattage massif de blaireaux. La réglementation devrait proscrire et pénaliser les méthodes d’abattage inhumaines, encourager l’exploration de voies alternatives à l’abattage, et, dans le cas de la tuberculose, permettre la vaccination des blaireaux même dans les régions où la prévalence de la maladie est encore faible."
Ainsi bat le coeur de la France, au rythme des coups de fusil, de pioches et de pièges qui accaparent et polluent nos campagnes et nos forêts, détruisant méthodiquement et cruellement ce qu'il reste du vivant, simplement pour le plaisir, ce sentiment qui permet tout, avec la bénédiction de la grande majorité de nos élus qui ne cherchent que des soutiens électoraux et n'ont cure de l'intérêt général et de la biodiversité.
le 10 avril 2016
info du site
Chasse au blaireau: les députés incompétents
font allégeance aux chasseurs
Comme vous le savez, l’intégration dans la loi biodiversité d’un amendement contre la chasse des mammifères en période de reproduction et de dépendance des jeunes a été rejeté. Il n'entrera pas en vigueur dans le cadre de la loi sur la biodiversité qui passe devant le Sénat début mai. Cet amendement, s'il avait été adopté, aurait été un moyen de le protéger, du moins en partie.
Le lobby de la chasse a été très actif ces derniers mois, et vient de démontrer une nouvelle fois sa toute-puissance. Les chasseurs ont beau ne représenter qu’1,9 % de la population française (chiffres 2012), ils sont surreprésentés au Parlement.
Le 27 janvier 2016: Mme Royal, Ministre de l'Ecologie défend la vénerie sous terre au nom du Gouvernement. Son discours est consternant:
"C’est aussi une façon de reconnaître que les chasseurs sont parfaitement capables de gérer les problèmes de la chasse, en articulation avec les questions de biodiversité, qui, je le rappelle, constituent le sujet principal et prioritaire du présent texte de loi.
Je ne souhaite pas qu’on réglemente la chasse au détour d’une loi sur la biodiversité, en court-circuitant les professionnels chargés d’appliquer le principe de juste équilibre entre protection de la biodiversité et activités de chasse." Et d'ajouter ce mensonge:
"En outre, il faut pouvoir autoriser la destruction des blaireaux, qui prolifèrent dans certaines régions "
Le 16 mars 2016: En séance à l'Assemblée Nationale, David Douillet (LR) déclare:
"J’ai déposé des amendements visant à reconnaître le rôle des chasseurs et des agriculteurs dans la préservation de la biodiversité, c’est leur intérêt autant que le nôtre."
Il y a un an, le 23 mars 2015: Mme Geneviève Gaillard, Députée PS des Deux-Sèvres, expliquait à ses collègues ce qu'est la vénerie sous terre du blaireau:
Dans cette vidéo, les députés PS et LR ne connaissent visiblement pas le sujet, appréciez la qualité des arguments:
P.Plisson (PS): "C'est un animal qui est considéré comme nuisible (1) [...] qui est déterré pour le détruire parce qu'il mange les poulets dans les poulaillers (2)." Dans cette phrase, deux grosses erreurs:
1. Le blaireau, à l'heure actuelle, est une espèce chassable qui n'est pas classé nuisible.
2. Cet animal est omnivore et éventuellement nécrophage, il joue donc un rôle sanitaire en tant que "nettoyeur" de la nature. Il n'attaque pas les animaux, mais il peut occasionnellement croquer un campagnol ou une couvée d'oisillons sauvages.
D.Douillet(LR): "Le blaireau est une espèce surabondante [...] ça pose des problèmes sanitaires"
Le déclin des effectifs du blaireau est flagrant partout en France, personne ne peut le nier. Au niveau sanitaire, le blaireau peut être atteint de tuberculose bovine suite à une contamination qui, à la base, est transmise par des animaux d'élevage. Il n'existe pas de foyer de cette maladie en provenance directe d'animaux sauvages. La solution est donc à trouver dans les exploitations. Des études menées en Grande Bretagne ont démontré que la destruction du blaireau dans des zones contaminées était inutile et même contre-productive. En effet, les blaireaux sains qui sont éliminés d'un secteurs sont remplacés par d'autres, potentiellement contaminés, contribuant ainsi à propager la maladie.
De tels arguments tenus par députés démontrent qu'ils ont délibérément laissé le champ libre aux chasseurs.
Alors, réelle incompétence des députés ou allégeance faite aux chasseurs? Sans doute les deux!
Pour finir sur une note positive, en dehors de la France, le secrétaire d’État à l’Environnement du Luxembourg, Camille Gira, le 17 janvier a décidé que la chasse au renard serait interdite pour une année supplémentaire. Sa déclaration est pleine de bon sens:
"Au 21ème siècle il faut qu’il y ait une raison objective pour chasser un animal : danger imminent pour la nature ou l’homme"
Si seulement nos députés pouvaient s'en inspirer!
Les députés ont fait en sorte de que les chasseurs aient une loi totalement en leur faveur, avec un total mépris pour la protection animale, C'est inacceptable.
Le blaireau doit être protégé!
Frédéric Daniel
Cent chasseurs sous terre dans le Morvan
Le but de cette journée n’est pas d’exterminer tous les blaireaux d’un secteur ou d’une commune. Mais de se retrouver entre passionnés de vénerie sous terre et de chasser pour une journée avec d’autres équipages ce fabuleux gibier qu’est le blaireau », indique Christophe Debowski, président de l’ADEVST 71.
750 blaireaux
« Même si le département de Saône-et-Loire, dit-il compte le plus grand nombre d’équipages de vénerie sous terre, ceux qui pratiquent la vénerie sous terre du blaireau sont très sollicités par les sociétés de chasse, les agriculteurs et parfois des particuliers du département. Certains équipages sont également invités hors du département. De ce fait les calendriers de chacun sont rapidement complets. Il devient donc difficile d’organiser des chasses entre deux ou plusieurs équipages. Même si ces dernières années le nombre de prise de blaireaux par les équipages adhérent à l’ADEVST 71 dépasse 750 sur le département. Nous pouvons affirmer que les populations de blaireau en Saône-et-Loire se portent bien et sont plutôt à la hausse. Toute fois ce type de journée permet de réguler efficacement les blaireaux sur un secteur ou une commune. Comme chaque jour de chasse si les propriétaires ou invitant le souhaitent et si nous estimons que les prises sont suffisantes, les Maîtres d’équipages peuvent gracier un ou plusieurs animaux. »
Cinq Anglais ont accompagné les différentes équipes
Rendez-vous a donc été donné hier 8 h à Épinac. Quinze équipages sont venus des quatre coins du département, mais également de l’Allier, de la Côte-d’Or, de la Haute-Marne, soit au total une centaine de chasseurs sous terre auxquels se sont joints, comme l’année dernière à Saint-Usuge, cinq Anglais ont accompagné les différentes équipes. Ces Anglais sont des chasseurs sous terre très expérimentés. Ce sont des terriermann. Ils possèdent des chiens terriers et suivaient et assistaient les équipages de Fox-hunting (chasse à courre du renard). Malgré l’interdiction de découpler plus de deux chiens derrière n’importe quel gibier, aucun des équipages de Fox hunting n’a démontés et ils continuent à chasser presque comme avant en jouant à cache-cache avec les écologistes très procéduriers. En revanche, le blaireau est protégé depuis 1976 et il n’est plus chassé en Angleterre. Cette mesure pose de très grave problème sanitaire notamment avec la tuberculose bovine. Ces terriermann chassent toujours activement le renard sous terre. C’est Daniel Berthaut Maître d’équipage des Essards avec ses collègues de chasse qui ont organisé cette journée et guidé les équipages dans cette magnifique région qu’est le Morvan. Daniel Berthaut chasseurs très expérimenté, connu également pour sa passion et connaissance de la chasse aux chiens courants du sanglier a mis sa connaissance du terroir du Morvan pour répertorier de très nombreux terriers sur plusieurs communes de Côte-d’Or et Saône-et-Loire. Il chasse sous terre avec des Fox-Terrier à poil lisse et dur.
Les équipages présents
Christophe Cayrol, vice-président de l’ADEVST 71 et Maître d’équipage des Daguenets qui vient du Brionnais, chasse sous terre avec des Fox-terrier poil dur. Christophe Debowski, président de l’ADEVST 71, Maître d’équipage de la Vallée des Vaux, venu de la Côte Chalonnaise, utilise des teckels et Patterdale Terrier. Christophe Lacharme, Maître d’équipage des Bois Rampon, venu avec une équipe de plus de dix jeunes chasseurs passionnés du Mâconnais et leurs Teckels et Fox Terrier à poil lisse et dur. Rémy Droin, Maître d’équipage des Petits Jaune. Rémy Perrot, trésorier adjoint de l’ADEVST 71, Maître d’équipage la Bresse Saônoise, est fervent utilisateur de teckels nains à poil dur. Il est également conducteur de chien de sang. William Roberjot, secrétaire de l’ADEVST 7, Maître d’équipage du Pré venu Gobiu du Tournusois et accompagné de son ami Fred Campos venu de l’Allier. Ils utilisent tous les deux des Jagd-Terrier. Jean Masson, vice-président de l’AFEVST, louvetier, Maître d’équipage des Taissons de la Blaise, venu de Haute-Marne, chasse avec des Jack-Russel et des Patterdale Terrier. Nicolas Besson, Maître d’équipage du Bois d’Hirley du Chalonnais qui chasse également le lièvre à courre. Gérard Curtenel, Maître d’équipage du Rallye de la Gouère, également louvetier venu du Mâconnais avec Damien Rappet, Maître d’équipage de la Rochette. Jean-Max Henault est président de l’ADEVST 21, Maître d’équipage de la Bruyère de Bierre en Morvan. Patrice Guillot, Maître d’équipage des combettes qui est aussi délégué du club du Jack Russel terrier. Pierre Nidiaux, Maître de l’équipage les dents de la terre et Nicolas Vernaux, Maître d’équipage du Rallye des Fox Furieux figuraient parmi les locaux de cette journée.
Après la chasse et avoir remis les terriers en état, les participants sont revenus au rendez-vous de chasse à Épinac. Plusieurs fanfares de trompes de chasse ont été sonnées pour rendre honneurs aux vingt blaireaux pris à l’occasion de cette journée. Daniel Berthaut et toute son équipe ont été remerciés pour leur excellent accueil. Comme tous les ans, cette journée a été clôturée par un repas convivial ponctué de différentes fanfares de trompe de chasse et de chants de vénerie. Les chasseurs locaux et des communes voisines ont particulièrement apprécié l’ambiance vénerie de cette journée
le 14 juin 2016
info du site
http://www.maine-et-loire.gouv.fr/projet-d-arrete-prefectoral-relatif-a-la-periode-d-a4202.html
Projet d’arrêté préfectoral relatif à la période d’ouverture complémentaire de la vénerie sous terre du blaireau dans le Maine et Loire
Ce projet d’arrêté a reçu un avis favorable de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage réunie à Angers le 26 Avril 2016, et de la fédération départementale des chasseurs.
Conformément à la loi n° 2012-1460 du 27/12/2012 relative à la mise en œuvre du principe de participation du public, qui prévoit l’accès et la participation du public pour les projets de décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement, vous disposez d’un délai de 21 jours (ou jusqu’au 9 juin 2016) pour :
consulter la note de présentation de ce projet d’arrêté ;
consulter le projet d’arrêté ;
vous exprimer, le cas échéant, sur ce projet d’arrêté, par courriel à l’adresse suivante : fcer.seef.ddt-49@equipement-agriculture.gouv.fr
Le dossier papier est disponible à la direction départementale des territoires, bureau 3018 et peut être consulté sur rendez-vous de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 16h30.
La synthèse des observations reçues sera rendue publique, sur ce site, à la fin du processus de consultation.
Une fois la décision définitive signée, cette dernière sera publiée au recueil des actes administratifs (RAA) de l’État dans le département de Maine-et-Loire.
Synthèse des remarques émises dans le cadre de la procédure de participation du public relative au projet d’arrêté préfectoral autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau
à compter du 15 mai dans le Maine-et-Loire
Conformément à la loi n° 2012-1460 du 27/12/2012 relative à la mise en œuvre du principe de participation du public, qui prévoit l’accès et la participation du public pour les projets de décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement, ce projet d’arrêté a été mis en consultation du 18 mai au 09 juin 2016.
Trente-six (36) observations ont été formulées et transmises à la Direction Départementale des Territoires. Certaines d’entre elles font part de leur satisfaction que ce type d’autorisation existe afin de pouvoir intervenir en cas de dommage, mais pour la plupart, elles émettent un avis défavorable sur ce projet d’arrêté en se fondant sur les éléments suivants :
condamnation du mode de chasse pratiqué ;
période d’allaitement et d’élevage des jeunes ;
contestation du type de dommages causés ;
risque de disparition de l’espèce ;
espèce qui concoure à la biodiversité de notre pays.
Il est important de souligner que cet arrêté ne vise pas à modifier le statut de cette espèce. De même, il n’est pas du ressort du préfet de département de remettre en cause le mode de chasse pratiqué. L’arrêté autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau à compter du 15 mai est pris uniquement en application de l’article R424-5 du code de l’environnement, et la procédure administrative y conduisant a bien été respectée.
La chasse du blaireau se pratique essentiellement par déterrage. En effet, cette espèce classée gibier ayant un comportement essentiellement nocturne, les prélèvements à tir en période d’ouverture générale de la chasse sont extrêmement rares et faibles. Ainsi, il est important d’adapter la période d’intervention, et de permettre la pratique de la vénerie sous terre du 15 mai à l’ouverture générale de la chasse, en plus de la période allant de l’ouverture générale de la chasse au 15 janvier de chaque année.
Les différents organismes détenant des informations sur cette espèce (ONCFS, LPO, ONF ...) siègent à la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage et sont donc à même d’apporter des éléments de connaissance objectifs et quantitatifs sur la situation du blaireau dans le département. A ce stade, l’ensemble des données et des cartographies disponibles ont été prises en considération. Les bilans de prélèvements, comme les observations des lieutenants de louveterie, le suivi des dommages, les enquêtes communales de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et les opérations de comptages réalisées sur 50 circuits de 1 Km chacun dans tout le département, sont autant d’indicateurs qui permettent d’établir une tendance d’évolution des populations, actuellement à la hausse.
Le projet d’arrêté concerné a bien été présenté pour avis à la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage du 26 avril 2016.
En 2014-2015, 692 blaireaux (349 mâles et 343 femelles) ont été prélevés par des équipages de vénerie sous terre, bénéficiant d’un agrément préfectoral à cet effet. Dans le département, 40 équipages sont agréés par le préfet (soit en moyenne 1 équipage pour 9 communes) et transmettent annuellement un bilan, ce qui correspond en moyenne à 18 blaireaux prélevés par équipage et par an. Au final, le prélèvement annuel par la vénerie sous terre représente environ 2 animaux par commune dans le département, et au vu des connaissances actuelles de l’espèce, ces prélèvements ne vont pas engendrer son éradication, ce qui n’est d’ailleurs pas l’objectif recherché.
L’arrêté préfectoral autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau à compter du 15 mai n’a pas non plus vocation à remettre en cause le rôle joué par cette espèce dans l’écosystème et le fait qu’elle est intégrée à la biodiversité départementale. C’est un moyen de réguler cette espèce, notamment là où sa population se développe et commet des dommages.
Cet arrêté étant annuel, le principe est de pouvoir le réviser en fonction des nouveaux éléments disponibles, portant sur l’évolution démographique de cette espèce, les dommages qu’elle commet, les prélèvements effectués etc...
Au vu des éléments énoncés ci-dessus, il apparaît que le projet d’arrêté préfectoral soumis à la consultation du public est conforme aux dispositions réglementaires énoncées dans l’article R424-5 du code de l’environnement.
de la vénerie sous terre dans le Maine et Loire
Projet d'arrêté de la vénerie sous terre dans le Maine et Loire
le 3 août 2016
info du site
Ils veulent sauver le soldat blaireau
L’association Indre Nature a initié une action auprès du tribunal administratif de Limoges, pour limiter la période de chasse du blaireau. Le premier jugement en référé lui a été défavorable.
Ils ont perdu une première bataille, mais ils ne s'avoueront pas vaincus pour autant. Les membres de l'association Indre Nature ont déposé, le 7 juillet, deux recours auprès du tribunal administratif de Limoges pour faire interdire la période complémentaire de la chasse aux blaireaux dans l'Indre. Le premier jugement, qui devait entraîner ou non la suspension immédiate de la période complémentaire sur l'année 2016-2017, est tombé le 29 juillet. Leur demande est rejetée.
Les arguments développés par Indre Nature, mettant surtout en cause des délais trop longs pour transmettre les décisions de la Commission chasse, n'ont pas été reconnus par le juge. Une décision que salue Xavier Ory, chef du service d'appui aux territoires ruraux à la Direction départementale des territoires, chargé de la Commission chasse pour la préfecture. Celle-ci valide tous les ans les dates des périodes de chasse et leurs possibles extensions.
« Nous sommes déçus de cette première décision, reconnaît Jacques Lucbert, président d'Indre Nature. Mais elle n'enlève rien à notre motivation. Nous allons continuer d'informer pour protéger le blaireau et mettre fin à la période de chasse complémentaire. »
C'est tout l'enjeu de leur second recours : annuler l'arrêté préfectoral qui autorise, pour l'année 2016-2017, l'extension de la chasse au blaireau. Chaque année, depuis trente ans, est autorisée une période complémentaire pour cette espèce, en plus des dates classiques. Du 1er au 31 juillet et du 15 mai au 30 juin, l'année suivante, les chasseurs peuvent continuer de débusquer les blaireaux sans quotas ni limites. Toutes les techniques sont autorisées, en particulier celle, controversée, de la vénerie sous terre. Cette méthode consiste à acculer l'animal, y compris des juvéniles, dans son terrier et l'en faire sortir, puis le tuer par tous les moyens possibles.
" Une chasse cruelle et injustifiée "
La période complémentaire est justifiée par l'administration aux vus des dégâts que peut susciter l'espèce et selon eux, par une population qui se porte bien. « Leurs galeries, surtout, présentent de grands risques pour la stabilité des sols. Ça a été le cas sous l'institut médico-éducatif des Martinets, à Saint-Maur, par exemple, ou pour de nombreuses routes du département, liste Xavier Ory. Les responsables de la voirie nous indiquent d'ailleurs un nombre constant et important de collisions entre voitures et blaireaux. Preuve qu'il n'y a pas de baisse de la population dans l'Indre. » Argument que réfutent les membres d'Indre Nature, d'autant plus qu'aucune étude sérieuse n'a été menée ces dernières années sur les populations de blaireaux dans le département. Pour eux, ces cas isolés ne justifient pas un tel acharnement : « Si nous sommes contre, c'est que cette chasse est cruelle et injustifiée. » Entre les collisions et la chasse, entre 200 et 500 blaireaux seraient tués chaque année dans l'Indre.
Le blaireau, ce bel inconnu
Avec son allure trapue, son pelage caractéristique, ses deux bandes noires qui coupent son museau blanc, le blaireau est un animal reconnaissable entre tous. Pourtant, son comportement est souvent méconnu. Selon ses détracteurs, il aurait une propension à s'attaquer aux basses-cours et à dévaster les cultures. Très peu probable selon Jacques Lucbert : « C'est un animal qui est très opportuniste. Effectivement, s'il trouve un poulet mort, il va le dévorer. Mais ce n'est pas lui qui va l'attraper pour le tuer. Il se nourrit surtout de vers, d'escargots, de petits rongeurs, de champignons… Il peut aller casser la croûte dans des champs de céréales, notamment du maïs au stade laiteux, mais ça reste des dégâts très limités. C'est un animal qui a mauvaise presse, qui est mal vu et on lui met sur le dos plein de choses. » Les dégâts qu'il peut causer sont plus souvent les conséquences des grands terriers qu'il creuse et habite en famille, qui fragilisent les sols.
le 25 septembre 2016
info du site
Vosges le blaireau
Le mustélidés retourne des pelouses a la recherche de vers blancs pour se nourrir
Le mustélidés retourne des pelouses a la recherche de vers blancs pour se nourrir
Les blaireaux causent des désagréments un peu partout dans les Vosges. Ils retournent des coins de pelouses à la recherche de vers blancs. Leurs mœurs nocturnes agacent, notamment à Saint-Maurice où les propriétaires assistent impuissants au spectacle.
SAINT-MAURICE-SUR-MOSELLE
Charlène Neff a toujours la surprise au petit matin. De quoi bien la réveiller et pas forcément la mettre de bonne humeur. Quand elle ouvre ses volets, elle constate que le blaireau a encore découché et retourné sa pelouse à plusieurs endroits, autour de sa maison de Saint-Maurice-sur-Moselle. « C’est un peu pénible, vu l’état de la pelouse », rapporte celle qui s’est lassée de semer les petites graines. « Il revient, on ne va pas replanter. On remet juste la pelouse. » Elle ne sait pas si le blaireau est le même que celui qui a sévi les années précédentes, ça ne changerait rien au schmilblick. Elle subit ces petits désagréments avec quand même le sourire, elle qui mène une vie paisible avec sa famille dans cette rue des Anciens d’AFN.
Le mammifère ne fait pas une fixette sur sa pelouse, d’autres adresses dans la commune sont connues de ces animaux qui se régalent de la mousse qui prolifère du côté de chez Yvette Claude, rue de la Goutte du Rieu. « Tous les ans, on y a droit », s’agace la dame qui tente à chaque fois de cacher les petites misères en s’aidant des mottes. « Je vais attendre qu’il ne revienne plus pour remettre de la semence. »
« Ça court vite »
Yvette Claude l’a déjà vu à l’œuvre et l’a tout de suite interrompu dans son repas. « J’ai fait un léger petit bruit et il est parti, ça court vite », témoigne celle qui tend le dos pour que son jardin où les légumes sont bons à cueillir reste intact.
C’est ce que surveille aussi de près Jean-Claude Valdenaire, rue de Noiregoutte. « C’est maintenant qu’on peut cueillir les betteraves, les carottes… » Alors, tant pis si le blaireau jette son dévolu sur son pré de 4 000 m² qui fait diversion. « Ce n’est pas beau mais je suis content qu’il ne vienne pas dans mon jardin. » Il a une pensée pour ses voisins, plus malchanceux avec leur pelouse taillée à la perfection et que le blaireau déroule comme un tapis. « Il a tout labouré, alors que c’est clôturé », raconte Jean-Claude Valdenaire.
le 20 septembre 2016
info du site
Tuberculose bovine TB : le blaireau enfin innocenté ?
Le blaireau britannique vient de marquer un point: selon une étude publiée lundi 26 septembre, il semble bien peu responsable des cas de tuberculose bovine observés dans les élevages. Un résultat qui pourrait plaider pour une vaccination ciblée plutôt que pour l’abattage massif.
Chaque année depuis 2013, des campagnes annuelles d’abattage de blaireau sont menées dans le sud-ouest de l’Angleterre. Que reproche-t-on au mustélidé ? De transmettre aux élevages la tuberculose bovine, fort coûteuse pour l’agriculture britannique. Le sujet n’est pas sans évoquer celui du loup en France: opposition entre protecteurs de la nature et éleveurs, doutes scientifiques sur le bien-fondé de ces tirs.
Publiée lundi dans la revue Stochastic Environmental Research and Risk Assessment, une étude menée par Aristides Moustakas et Matthew Evans, de la Queen Mary University de Londres, donne du grain à moudre aux défenseurs du blaireau. Grâce à leur modélisation mathématique, les chercheurs sont parvenus à estimer l’importance de la transmission entre blaireaux et élevages. Résultat, les échanges interspécifiques sont quasi-nuls: la maladie se transmet avant tout entre congénères.
DIVERGENCES SPATIO-TEMPORELLES
D’un point de vue épidémiologique, ça ne colle en effet pas du tout. Non seulement d’un point de vue temporel (les cycles d’infection sont courts pour les blaireaux, longs pour les bovins), mais aussi spatial. Se chevauchant peu, les zones d’infection présentent des caractéristiques très différentes entre les deux espèces.
Pour les bovins, la tuberculose sévit de manière aléatoire et dispersée, tandis qu’elle se présente sous forme de «clusters» pour les blaireaux. Et pour cause: ces derniers sont des animaux vivant en groupes, quittant peu leur foyer. A l’exception de ceux obligés de fuir, par exemple sous la menace des fusils, ce qui pourrait engendrer de nouveaux foyers sauvages.
L’ÉLEVAGE INTENSIF MIS EN CAUSE
Pour Dominic Dyer, président de l’association Badger Trust (qui milite pour la vaccination ciblée des blaireaux), «nous pourrions tuer tous les blaireaux de ce pays, la tuberculose bovine continuerait à se répandre dans les élevages, en raison d’un dépistage inefficace de la tuberculose, d’un nombre excessif de transport d’animaux et de la faiblesse des mesures de biosécurité dans les fermes. C’est l’élevage intensif qui est le réel coupable de l’extension de la maladie».
Selon d’autres travaux publiés en 2016, il semblerait d’ailleurs que les blaireaux évitent les pâturages lorsqu’ils sont occupés par un troupeau, tandis que les bovins délaissent l’herbe souillée par les excréments de blaireaux. A l’inverse, ceux des bovins constituent un apport important de bacilles tuberculeux dans le sol, où ils sont stockés par les vers de terre.
MISE À JOUR SUR LA PÉTITION
Quelques nouvelles du recours en justice par Indre Nature
Vous avez été nombreux à soutenir l'association Indre Nature suite à mon appel en septembre dernier. L'objectif de la somme à récolter pour financer le recours en justice a été atteint dès le lendemain. Un grand merci à tous les donateurs. Pour rappel, cette association a déposé un recours en justice pour demander l'annulation d'un arrêté préfectoral autorisant la période complémentaire de chasse au blaireau.
Jacques LUCBERT, le président de l'association Indre Nature a souhaité vous transmettre ce message:
" D'abord, un grand et chaleureux merci à Frédéric et à tous les donateurs qui se sont manifestés, suite à la publication sur cette pétition du recours intenté par notre association. Fin 2016, l'ensemble des dons reçus s'élevait à 7923 €. Ces dons ont exclusivement servi à couvrir les frais d'avocat, qui, à cette date, s'élevaient à 5500,80 €. Mais il y aura d'autres frais de procédure en 2017. La procédure suit son cours et le seul élément nouveau a été un mémoire déposé par la Fédération départementale de la chasse pour défendre l'arrêté préfectoral que nous contestons. L'argument principal développé dans ce mémoire est que ce sujet a déjà été jugé et qu'il existerait une jurisprudence en la matière condamnant toute contestation de la période complémentaire de chasse au blaireau en toutes circonstances. Nous avons déposé avec notre avocat un mémoire en réponse contestant l'interprétation de la Fédération de chasse notamment quand la population de blaireau existant sur le département n'est pas connue avec suffisamment de précision, ce qui est le cas dans l'Indre. Sur le reste, le mémoire de la Fédération de chasse n'apportait aucun élément nouveau. Nous attendons donc avec confiance la suite de la procédure, à savoir la date de l'audience publique contradictoire au Tribunal Administratif et les conclusions préalables du rapporteur public. Nous tiendrons au courant tous ceux qui suivent notre action avec intérêt dès qu'un élément nouveau interviendra.
Jacques LUCBERT
Président d'Indre Nature"
La plateforme de dons en ligne Helloasso est toujours ouverte, vous trouverez dans le lien suivant le détail de la procédure, les motivations de l'association et l'origine du projet:
Ce recours en justice témoigne de la contestation d'une chasse-loisir qui n'a aucune justification légitime. Le gouvernement actuel invoque la nécessité de la régulation des blaireaux pour enrayer la propagation de la tuberculose bovine. Argument remis en cause par le CSPNB (Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité) qui préconise la vaccination massive: "La règlementation devrait proscrire et pénaliser les méthodes d’abattage inhumaines, encourager l’exploration de voies alternatives à l’abattage, et, dans le cas de la tuberculose, permettre la vaccination des blaireaux même dans les régions où la prévalence de la maladie est encore faible."
Le blaireau bénéficie en ce moment d'une période de calme depuis le 15 janvier, date légale où le blaireau n'est plus chassé. Mais ce n'est hélas qu'un bref répit, sa chasse reprend à la fin de l'hiver dans les trois quarts des départements français qui ont choisi d'appliquer une période de chasse complémentaire. Adultes et petits sont concernés. Rappelons que la France est en infraction avec l'article L424-10 du code de l'environnement qui interdit notamment de chasser les animaux en période de dépendance des jeunes.
Le recours en justice déposé par Indre Nature -si il venait à être gagné- est une première étape vers sa protection intégrale. Il faut rester vigilants sur ce sujet, le blaireau ne doit plus être l'objet d'un loisir cruel.
Demandons la protection intégrale du blaireau en France
Merci de continuer à diffuser ma pétition et, merci à toutes et tous pour votre soutien!
Un blaireau enterre une vache qui pèse trois fois son poids
Pour protéger sa nourriture, le blaireau a creusé un profond trou. Des scientifiques ont filmé la scène.
Des scientifiques de l'Université de l'Utah (Etats-Unis) ont filmé une incroyable scène: celle d'un blaireau enterrant une vache qui pèse trois fois son poids. Cette scène étonnante n'est pas un rituel religieux propre aux blaireaux, mais leur méthode pour dissimuler le cadavre de leur proie.
Les chercheurs ont saisi la scène au cours de l'hiver 2016 dans le parc national du Grand Bassin. La vidéo, qui rencontre depuis sa mise en ligne sur YouTube un franc succès, dévoile cinq jours dans la vie d'un blaireau. Celui-ci creuse un trou de deux mètres de diamètre et de 50 centimètres de profondeur pour y enterrer sa vache.
"Nous en connaissons beaucoup sur les blaireaux tant sur leur morphologie que leur génétique, mais il existe de nombreux espaces vides qui doivent être comblés", analyse le chercheur Ethan Frehner, il s’agit d’un comportement substantiel qui n’était pas du tout connu."
Cliquez sur l'écran You Tube pour voir la vidéo
le mai 2017
https://www.consultationspubliques.aves.asso.fr/
Une fois encore, sans surprise, la consultation aboutit à la reconduction d’une période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau, du 15 mai au 15 septembre 2017 et du 15 juin au 30 juin 2018. Autrement dit, le blaireau est chassable toute l’année pour ce département !
Et en prime, aucune obligation de déclarer quoi que ce soit : ni le nombre de blaireaux tués, ni de déclaration à faire. En clair, n’importe qui peut aller joyeusement massacrer du blaireau sans rendre de compte à qui que ce soit. On voit ainsi la « gestion » faite par certains, qui massacrent sans compter et sans connaître la population d’une espèce.
Évidemment, aucune nouvelle sur les avis donnés, on peut supposer que la synthèse était prête dès l’élaboration de la consultation : tout avait été déjà décidé, mais cela ne doit pas nous décourager pour autant, notre détermination finira par faire vaciller les choses.
Une nouvelle consultation publique , concernant une Période complémentaire de la vénerie du blaireau du 15 mai 2017 au 16 septembre 2017, en Aube.
Ils nous expliquent ainsi que cette période est mise en place à cause des dégâts des blaireaux sur les talus ferroviaires et les activités agricoles ainsi que sur le fait que cette période complémentaire ne porterait pas préjudice à la population globale.
Bien sûr, aucun exemple n’est avancé, aucun chiffre : on ne connait rien des dégâts, ni du nombre, ni de l’emplacement, ni du préjudice, ni même des populations.
pour détruire 90 blaireaux en tir de nuit et
par piégeage par collet à arrêtoir
URGENT : suite à l’appel du GDEAM-62, participez avant le 7 juin 2017 !
Le projet est consultable ici :
Vos participations doivent être envoyées ici :
Les arguments ci-dessous peuvent être utilisés, ils ont été rédigés par M. Alain Ward; Merci de reformuler et de ne pas simplement recopier.
vous pouvez consulter l’avis du Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité du 2 juin 2016, visible sur ce lien :
Pour avancer des arguments plus précis adaptés au contexte de ce projet d’arrêté:
Ce projet d’arrêté n’est pas étayé par un argumentaire qui justifie la nécessité de prendre des mesures exceptionnelles pour réguler le blaireau en plus des mesures déjà autorisées : chasse et la vénerie sous terre depuis le 15 mai.
Le motif de dégâts aux cultures agricoles et des atteintes aux infrastructures routières et ferroviaires est uniquement affirmé sans être étayé par des observations localisées et quantifiées.
Le motif de transmission de la tuberculose bovine n’est pas recevable, car les 2 éléments stipulés par l’article 7 alinéas 3.2 et 4 de l’arrêté ministériel du 7 décembre 2016 pour enclencher la battue administrative ne sont pas réunis (voir détails dans l’arrêté ministériel en pièce jointe)
– la battue administrative ne peut être utilisée qu’en cas d’infection avérée ce qui n’est pas le cas puisque le Pas-de-Calais est au niveau 1 de la surveillance événementielle des animaux porteurs de lésions suspectes par examen de carcasse et par le réseau SAGIR (cervidés, sangliers, blaireaux) dans la cadre de la chasse et de la vénerie ;
– la battue ne peut être organisée que dans le secteur d’infection ce qui n’est pas mentionné dans le projet d’arrêté ;
– si l’infection était avérée, la vénerie sous terre devrait être interdite ce qui n’est pas le cas non plus dans le Pas-de-Calais. (« Interdiction de la pratique de la vénerie sous terre pour toutes les espèces dont la chasse est autorisée en raison du risque de contamination pour les équipages de chiens » )
le 15 octobre 2016
En dix ans, les vignerons genevois ont été indemnisés à hauteur de 106 000 francs pour des dégâts causés par le mustélidé.
Il y a une certaine délicatesse dans sa manière de procéder. Sur son passage, les grappes disparaissent proprement. Les pieds de vignes ne sont pas amochés, la terre n’est pas retournée. Comme si, au moment des vendanges, le blaireau participait à l’effort général de cueillette. Sauf que dans son cas, les raisins ne viennent pas garnir les paniers des saisonniers. L’animal, gourmand, préfère les avaler.
Anecdotique? Pas vraiment. Emilienne Hutin, du domaine du même nom situé à Dardagny, est confrontée au mustélidé depuis quelques années. D’expérience, elle parle de «bouts de lignes vendangées», sans cacher son agacement. Son voisin Guy Ramu, du domaine de Chafalet, parle de «présence importante et problématique» de blaireaux aux abords des vignes. Au point que les dégâts engendrés sont systématiquement communiqués aux autorités cantonales.
Au service des gardes de l’environnement justement, le chef, Alain Rauss, reconnaît un «réel problème dans certains vignobles genevois». Des secteurs sont particulièrement concernés, à commencer par les communes du Mandement – Russin, Dardagny et Satigny. «Les terrains en pente et les sols meubles de la zone en font un lieu d’habitation idéal pour les blaireaux, qui vont parfois jusqu’à s’établir au cœur des domaines viticoles.»
Dans l’ombre des sangliers
Selon les données du service, ces animaux ont coûté à l’Etat quelque 106 000 fr. en dix ans pour leurs seuls dégâts dans les vignes. A titre d’exemple, les indemnisations versées aux agriculteurs s’élevaient à 14 070 fr. en 2015. C’est plus qu’en 2014 (5221 fr.) mais beaucoup moins qu’en 2008 (31 319 fr.)
Si le phénomène n’est finalement pas nouveau, tous les acteurs s’accordent à dire qu’il est aujourd’hui de plus en plus visible. En cause, la bonne gestion du cas des sangliers, dont les traces laissées dans les vignes avaient tendance à masquer celles des blaireaux. De 91 625 fr. d’indemnisation en 2008, la facture des dégâts causés par ces suidés est passée à 595 fr. en 2014 et 0 fr. en 2015. Pour atteindre ce résultat, des bêtes ont dû être tirées (240 en 2015) mais pas seulement. D’autres mesures préventives existent. Les sangliers peuvent par exemple être nourris en amont afin de leur ôter l’envie de rôder dans les vignes.
Trappes anti-retour
Des solutions qui pourraient être appliquées au blaireau? Alain Rauss rappelle que «jusqu’à présent, l’animal n’a jamais été tiré» et que «tout est mis en œuvre pour éviter d’en arriver là». Les vignerons sont aidés financièrement pour barricader leurs plantations à l’aide de treillis électrifiés.
Pour le cas des blaireaux résidents des domaines, le Service des gardes de l’environnement encourage le déménagement. Des trappes empêchant leur retour au terrier peuvent être installées, pour une efficacité encore toute relative. «C’est sans compter sur les entrées secondaires et l’attachement au territoire de la bête, analyse François Dunant, spécialiste genevois des mustélidés. La vraie solution consiste à suivre de près la population du secteur et déloger les individus avant qu’ils ne prennent leurs aises dans une zone problématique.»
Tir de nuit et piégeage du blaireau autorisés dans l'Oise
En dépit des très nombreux avis argumentés contestant ce projet d'arrêté, celui-ci a été adopté. Les éléments de réponses apportés aux contestataires en page 4 de cette synthèse manquent sérieusement d'objectivité et de rigueur scientifique. Ils dénotent un point de vue exclusivement cynégétique. Le point de vue de ceux-là même qui chassent le blaireau...
Aucun élément scientifique n'est apporté dans ces réponses. Les naturalistes et les éthologues qui étudient cet animal (et qui sont, eux, les vrais spécialistes) ne trouvent aucune justification dans la chasse du blaireau, bien au contraire.
Cette décision contestable intervient alors que le blaireau est cette année en situation de grande fragilité. En effet, les fortes chaleurs et la sécheresse causent en ce moment une mortalité des jeunes très importante.
Virginie Boyaval, éthologue et fondatrice de l'association Meles http://www.meles.fr/ réagit dans un reportage de France3 Picardie au sujet de l'aberration de ces arrêtés préfectoraux:
http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/oise/compiegne/compiegnoise-se-bat-protection-blaireaux-1290199.htmlLes consultations publiques donnent la possibilité aux citoyens et aux associations de collaborer au processus de prise de décision. C'est un outil démocratique qui a pour but d'apporter différents avis qui permettront d'aboutir à une décision éclairée, minimisant, par le fait même, les risques d'insatisfaction générale. Que dire alors de cette décision du préfet qui ne tient pas suffisamment compte des très nombreux commentaires de désapprobation pertinents?
Si vous souhaitez exprimer votre incompréhension sur cette décision auprès de la préfecture de l'Oise (avec courtoisie svp) : http://oise.gouv.fr/Contactez-nous
La décision du préfet de l'Oise, Didier Martin, est décevante certes, mais il ne faut pas se décourager! Il est primordial de continuer à participer massivement à ces consultations publiques.
Le préfet doit assumer la responsabilité de sa décision finale lorsque celle-ci va à l'encontre de l'opinion publique. De plus, une participation régulière du plus grand nombre qui exprime son opposition contribuera à l'avenir d'éviter les projets d'arrêtés préfectoraux abusifs qui sont demandés par les fédérations de chasse et certains agriculteurs.
Restons mobilisés!
La stricte protection du blaireau est une nécessité
le 6 février 2018
info du site
lunion.fr - par Lucie Lefebvre
lunion.fr - par Lucie Lefebvre
Un blaireau en balade dans les rues de Montcornet
Montcornet C’est l’histoire d’un blaireau qui se baladait dans les rues de Montcornet. Pour éviter toute confusion, précisons tout de suite que l’on parle bien de l’animal…
« Ce mardi matin, je me suis garée devant la pharmacie vers 11 heures, raconte Lucie Bart. J’ai aperçu quelque chose au pied des escaliers. Au début, j’ai cru que c’était un vêtement mais quand je me suis approchée, je me suis rendu compte que c’était un blaireau. Il était en boule, il dormait. » La jeune femme est allée signaler cette drôle de rencontre à la mairie. « J’ai tout de suite pensé à ce qui pouvait se passer, par exemple si un enfant essayait de le caresser. C’est un animal sauvage, on ne sait pas comment il peut réagir. »
C’est alors qu’entre en scène Éric Savoy, agent communal et auteur de cette VIDÉO :
« J’avoue qu’au départ, avec mon collègue, on a cru à une blague », explique celui qui a été surpris par la vivacité de l’animal. « À partir du moment où il s’est rendu compte qu’on s’intéressait à lui, il s’est mis à courir dans tous les sens. Il essayait de rentrer partout. Devant le magasin de chaussures, il y avait un présentoir : il s’est faufilé en dessous, il a tout retourné »
Rapidement, les deux agents communaux reçoivent le renfort de deux agents de développement cynégétique. Pendant une trentaine de minutes, les quatre hommes vont tenter d’attraper le blaireau, en vain. « Il est parti dans une ruelle qui donne sur les chemins, on a perdu sa trace », raconte Éric Savoy qui récupère tout de même les coordonnées des agents de la fédération des chasseurs au cas où. « Je me demandais où il avait bien pu filer. Je suis retourné dans cette ruelle et la neige aidant, j’ai suivi les empreintes qu’il avait laissées au sol. »
Il ne met pas longtemps à retrouver le blaireau, cette fois pris au piège dans le jardin d’un particulier où il a finalement été capturé. « C’était une intervention pour le moins folklorique, témoigne Fabien Decaux, agent de développement cynégétique. On ignore comment ce blaireau est arrivé là mais une chose est sûre, ce n’est pas sa place. Cet animal sort la nuit, n’était pas dans son élément, il aurait pu faire preuve d’agressivité. » Éric Savoy avoue d’ailleurs avoir été impressionné par ce blaireau. « Il ne se laissait pas faire et il avait de sacrées griffes. »
Une fois l’animal mis en cage, Fabien Decaux s’est assuré qu’il était en bonne santé, qu’il ne présentait pas de blessures puis il l’a relâché « dans un endroit paisible où il ne gênera personne et où personne ne le gênera. »
Pays-Haut : le blaireau, un animal loin d'être stupide
le 21 juillet 2018
L’homme est son principal prédateur. Pourtant, l’animal à tête blanche zébrée de noir est aussi mignon qu’inoffensif. À la rencontre du blaireau avec Yann Lebecel, vidéaste qui suit ses traces dans toute la Lorraine.
L’animal a une bonne tête et pourtant personne ne le connaît vraiment. À part peut-être Yann Lebecel dans notre région. « Le blaireau m’intéresse depuis une quinzaine d’années », confirme le naturaliste né en Meuse, passé par Nancy pour ses études et aujourd’hui installé dans les Vosges, à quelques kilomètres de Saint-Dié. « J’ai souvent vu ses empreintes et ça m’a intrigué », explique celui qui l’observe, le photographie et le filme dès qu’il le peut au hasard des sentiers et sous-bois. De quoi rétablir la vérité sur ce petit mammifère pacifique qu’il n’est pas rare de croiser en Meurthe-et-Moselle Nord et ailleurs pour peu qu’on fasse un peu attention à lui.
Non, il n’est pas stupide !
Dans la bouche de certaines personnes, le mot “blaireau” est une insulte. Rien à voir avec le mustélidé, à écouter Yann Lebecel. « En ancien français, “blair” signifie “qu’on ne peut pas sentir”, “pas blairer”. L’explication vient peut-être de là », avance l’infographiste de métier. Sachant que l’animal est doté d’un « odorat très développé », en plus d’un véritable esprit de famille.
« Les blaireaux sont très fidèles au site sur lequel ils vivent. Ils améliorent d’ailleurs régulièrement leur terrier qu’ils peuvent utiliser sur plusieurs générations. Les vieux individus le quittent un jour pour laisser la place à d’autres jeunes et éviter la consanguinité. » En clair, dans la nature, faire partie du clan “blaireau”, c’est plutôt sympa !
Non, il n’est pas sale !
Trapus et courts sur pattes, « mesurant environ 30 cm au garrot pour 10, 12 kg », les mâles, mais aussi blairelles et blaireautins, passent, c’est vrai, le plus clair de leur temps sous terre, dans leur maison commune. « Mais l’animal reste propre, rigole notre interlocuteur, alors que sa tête est blanche rayée de noir et que le bout de ses oreilles noires est également blanc. Je ne sais pas comment il fait ! » L’épouillage mutuel et autres séances de grattouilles collectives y sont sans doute pour quelque chose.
À noter que ce terrassier, souvent en plein travaux, s’avère également musclé et qu’il fabrique ses propres latrines « en déposant ses crottes dans de petits trous, toujours au même endroit ». Bref, le blaireau revêt une certaine classe.
Non, il n’est pas agressif !
Mangeur de vers de terre, de fruits et d’insectes, ce mignon à tête d’ourson sort généralement avant le coucher du soleil. « Comme il court vite en soufflant, on peut avoir l’impression qu’il vous fonce dessus si vous êtes sur son chemin. Mais c’est parce qu’il ne voit pas très bien », prévient Yann Lebecel.
Occupé à chercher des larves de hanneton, le gentil mammifère sera encore plus surpris de se retrouver ébloui par les phares d’une voiture. Une rencontre au bord d’une route qui, souvent, finit mal pour lui. À moins d’ouvrir l’œil à sa place !
On pouvait supposer qu’il s’agissait de travaux de réparation de la chaussée, et c’était le cas ! Mais comment imaginer que ces travaux étaient induits par l’activité d’un blaireau ?
Et pourtant c’est l’explication la plus vraisemblable que les services du conseil général en charge de l’entretien des routes départementales, aient pu trouver en constatant sur place, l’existence d’une cavité sous la chaussée. En voulant reboucher un trou de quelques centimètres en surface, ils ont découvert une véritable galerie de près d’1,20 mètre de diamètre par endroits, creusée en parallèle de la route, avec une sortie en contrebas.
10 m 3 de béton pour reboucher le trou
La décision a été prise après une expertise de boucher la cavité en y injectant du béton, près de 10 m 3 ont été nécessaires pour combler le trou.
Après une période de séchage d’environ un mois, la zone étant protégée pour éviter le passage des autos, puis un re-goudronnage, la circulation a été rétablie sur les deux voies. Le secteur sera surveillé car si cette galerie appartient à un terrier familial de blaireaux, il n’est pas exclu que les animaux tentent de creuser une nouvelle galerie.
A moins que notre blaireau ait envisagé de construire son propre écoduc (un aménagement réalisé sur ou sous une infrastructure, souvent une route, pour permettre aux animaux de franchir cet obstacle), pour traverser la route en toute sécurité, sans attendre l’intervention des associations de protection de la nature !
le 22 janvier 2019
info du site
https://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/
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Acculé au fond de son terrier par des chiens aux abois, puis déterré par un chasseur à l’aide de pinces avant d’être achevé à coup de fusil ou de couteau… Voilà le sort horrible réservé au blaireau en France ! C’est la raison pour laquelle la société de produits cosmétiques Lush a décidé de mener une campagne nationale pour sensibiliser sur cette méthode de chasse cruelle. Une initiative saluée par la Fondation 30 Millions d’Amis.
« Le blaireau joue un véritable rôle dans la nature. S’il venait à disparaître, c’est toute une chaîne alimentaire qui serait perturbée, pouvant entraîner un déséquilibre irréversible. » Ce plaidoyer en faveur d’une meilleure protection du mustélidé émane du communiqué de la célèbre marque de cosmétiques Lush.
Connue pour son engagement en faveur de la préservation de l’environnement et des animaux, l’enseigne a décidé de se mobiliser contre le déterrage des blaireaux à travers une campagne de sensibilisation du 21 au 27 janvier 2019 dans ses 44 boutiques en France. Une action réalisée en association avec l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis, NDLR) qui s’intitule « Blaireau, et alors ? La torture n’est pas un loisir ! » « Le fait qu’une grande marque de cosmétiques mette un coup de projecteur à la protection des blaireaux offre une véritable visibilité, se réjouit Madline Reynaud, présidente de l’association. Cela permet de toucher différents cercles d’acteurs que nous n’aurions pu atteindre en tant qu’organisation de protection animale. »
Le blaireau, un animal inoffensif persécuté… 9 mois sur 12 !
Si le blaireau participe activement à la régulation des rongeurs, il est encore considéré par certains comme un « nuisible »… et chassé de façon cruelle. La pratique du déterrage consiste en effet à creuser l’entrée d’un terrier afin de permettre au chien d’entrer et d’acculer le pauvre animal pendant de longues minutes – voire des heures – jusqu’à ce que le chasseur le déterre à l’aide d’une pince. Le blaireau est ensuite tué à coups de fusil ou de couteau. Quelquefois, les chiens vont jusqu’à étriper l’animal. Cette chasse, qui s’apparente à un véritable loisir pour ces adeptes, se pratique de la mi-septembre à la mi-janvier. Mais dans plusieurs départements, elle peut démarrer dès le 15 mai sur simple décision préfectorale, faisant du blaireau un animal inoffensif persécuté… 9 mois sur 12 ! « C’est catastrophique pour le blaireau, réagit Madline Reynaud. Au printemps, tous les bébés se trouvent dans les terriers ; les femelles sont d’autant plus fragiles. Il faut interdire cette horreur… »
Interdire ce procédé d’un autre âge :
Il est en effet plus que temps que le ministère de la Transition écologique et Solidaire, incarné par François de Rugy, prenne rapidement des mesures pour interdire ce procédé d’un autre âge en France ! Au niveau européen, la Belgique, le Luxembourg ou encore l’Espagne, ont décidé de protéger totalement le blaireau ; l’animal n’étant que partiellement protégée par la Convention de Berne.
Avec son action « Blaireau, et alors ? La torture n’est pas un loisir ! », Lush rejoint ces entreprises commerciales qui ont fait le choix de s’orienter vers plus d’éthique et de s’impliquer dans la protection des animaux ; comme Nature et Découverte ou Caudalie avant elle.
Cliquez sur le logo de la marque pour aller visiter le site
et connaître un peut plus l'action de protection faite sur le blaireau.
le 20 septembre 2018
info du site
https://www.petafrance.com/ - de Cyril Ernst
https://www.petafrance.com/ - de Cyril Ernst
Une vidéo tournée par PETA Asie montre des blaireaux égorgés pour fabriquer des pinceaux de maquillage.
Une vidéo tournée dans le cadre d’une enquête menée par PETA Asie dans l’industrie chinoise des poils de blaireau montre des ouvriers tuer violemment des animaux parfaitement conscients en leur frappant la tête avec n’importe quel objet leur tombant sous la main, y compris un pied de chaise. Les enquêteurs ont entendu les animaux pleurer avant d’être égorgés de façon barbare afin que leurs poils servent à fabriquer des pinceaux de peinture ou de maquillage, ou encore des accessoires de rasage vendus par des entreprises telles qu’Amazon, Boots et d’autres sociétés partout dans le monde.
Ces animaux sont également tués pour leur viande, et de l’huile, extraite de leur graisse, est consommée pour ses soi-disant vertus « médicinales » dans le traitement des maladies pulmonaires en médecine chinoise traditionnelle. En Chine, la peau de blaireau est utilisée pour fabriquer des sièges de voiture, tandis qu’en Écosse, elle sert à produire des sporrans, des sacoches portées avec les kilts.
Ces images inédites – les premières de ce genre à avoir pu être tournées – montrent une infime partie de la cruauté dont les blaireaux sont victimes en Chine, un pays où ils sont maltraités pour leurs poils, leur peau et leur chair. Des enquêteurs ont même vu des blaireaux protégés être capturés dans la nature et enfermés dans des cages installées dans des sites de production avant d’être violemment tués.
Enfermés jusqu’à devenir fous :
Les blaireaux sont des animaux intelligents et sociables qui, dans la nature, parcourent des kilomètres aux côtés des autres membres de leur clan. Mais dans les sites de production, ils sont enfermés dans de minuscules cages métalliques et sont contraints de vivre dans la promiscuité et la saleté.
Cet environnement stressant les amène souvent à se blesser et leur cause de graves troubles mentaux tels que la zoochose. Cette maladie, fréquemment observée chez les animaux captifs, peut engendrer une multitude de symptômes tels que l’auto-mutilation et les vomissements, et les pousser à ronger les barreaux de leurs cages. Pendant l’enquête, un blaireau vivant s’est fait ronger une patte. Le propriétaire du site de production a supposé que cette terrible blessure avait été causée lors d’une bagarre avec un congénère enfermé à proximité.
Le cri des animaux :
Les images montrent des blaireaux pleurer de terreur alors que les ouvriers leur frappent la tête avec tout ce qui leur tombe sous la main, y compris un pied de chaise, avant de les égorger. L’un d’eux bougeait toujours une minute après avoir été égorgé, victime d’une mise à mort violente et insoutenable.
Des pratiques barbares perpétrées en toute impunité :
Les blaireaux sont chassés dans la nature à l’aide de collets et d’autres méthodes cruelles, alors même que cette pratique est interdite par la législation de protection de la vie sauvage en vigueur en Chine. Dans ce pays, étant donné qu’il n’existe quasiment aucune loi punissant la maltraitance infligée aux animaux dans les sites de production, aucun des actes de violence montrés dans la vidéo n’est illégal.
Des animaux tués pour rien :
Toute considération d’ordre juridique mise à part, de telles méthodes d’abattage sont inhumaines et indéfendables, car des pinceaux dotés de poils synthétiques de grande qualité sont commercialisés un peu partout, et de plus en plus de grandes entreprises répondent à la demande des consommateurs en faveur de produits éthiques et sans cruauté. En janvier dernier, l’entreprise MAC Cosmetics a annoncé qu’elle allait stopper la commercialisation de toute sa gamme de pinceaux dotés de poils d’animaux pour la remplacer par des accessoires dotés de poils synthétiques.
AGISSEZ !
Aidez-nous à mettre un terme aux souffrances inutiles des blaireaux en achetant uniquement des pinceaux fabriqués à partir de poils synthétiques de grande qualité. Ceux-ci sont disponibles partout, n’engendrent aucune cruauté, et sont à bien des égards meilleurs que les pinceaux dotés de poils d’animaux.
Voici quelques produits alternatifs :
ECO TOOLS
Ces pinceaux de maquillage tendance sont fabriqués à l’aide de matériaux durables et non-animaux tels que le bambou, qui est renouvelable, et sont commercialisés en ligne ainsi que dans les grandes enseignes.
THE BODY SHOP
Les pinceaux de maquillage et pour le rasage de The Body Shop durent longtemps et sont faciles à nettoyer, et la marque propose également d’excellents kits de voyage.
KAT VON D
Ces pinceaux cosmétiques multi-usages sont particulièrement résistants et sont fabriqués à partir de fibres synthétiques de haute qualité.
le 3 mars 2019
info du site
http://twistedhedge.blogspot.com/ - Michelle Cain
Un robot à l’étude pour réconcilier blaireaux et voies ferrées
http://twistedhedge.blogspot.com/ - Michelle Cain
Michelle Cain est une artiste vivant dans l'ouest du pays de Galles. Elle fabriquer des sculptures à partir de branche de saule, représentants des animaux ou des personnages de grandes et de petites tailles. Elle les exposent lors de festivals et sur différent événements, sur ces différentes manifestations elle anime parfois des ateliers de sculpture à partir de branches de saule ou anime également des ateliers de vannerie.
le 19 octobre 2012
Infrastructures de transport :
A plusieurs centaines de milliers d’euros par chantier de débroussaillage, terrassement et bétonnage, le traitement des terriers de blaireaux qui colonisent les talus en terre des voies ferrées coûte cher à Réseau ferré de France. Encore cet impact direct n’inclut-il pas les coûts induits par le ralentissement du trafic. Outre l’aspect financier, d’autres éléments de réflexion incitent à la recherche de solutions innovantes : les rescapés ont coutume de reconstruire leur terrier dans le voisinage immédiat du logement détruit. Quant à l’élimination d’animaux catalogués comme non nuisibles, elle obéit à des règles contraignantes. A l’inverse, les infrastructures ferroviaires et fluviales pourraient jouer un rôle de corridor écologique.
Trappes anti-retour :
Depuis une alerte enregistrée en 2007 par la section « médiation faune sauvage » du groupe d’études et de protection des mammifères d’Alsace à la suite de destructions de terriers, l’institut pluridisciplinaire Hubert Curien du CNRS, à Strasbourg, prend le dossier à bras-le-corps. Un premier outil adapté aux interventions d’urgence se présente sous la forme de trappes anti-retour conçues et réalisées dans les ateliers universitaires : après sa sortie du terrier, le blaireau ne peut plus y rentrer.
Pour résoudre le problème de l’attractivité des talus en terre des voies ferrées, l’aménagement de buttes proches de ces dernières fait l’objet, depuis le printemps, d’un partenariat entre la subdivision de Strasbourg de Voies navigables de France et le CNRS, sur un site riverain du canal du Rhône au Rhin. Parallèlement, le projet baptisé « Navimeles » (meles signifie « blaireau » en latin) associe l’institut Hubert Curien aux régions Alsace et Champagne-Ardenne, ainsi qu’à CMR-SMR, une société alsacienne spécialisée dans les matériels d’inspection vidéo de canalisations. Objectif : mettre au point un robot compatible avec le gabarit elliptique des terriers - 17 cm de haut pour 27 cm de large - qui inspecterait les galeries. L’outil, appelé « Sentimeles », permettrait de détecter la présence de l’animal, de mesurer la réalité du danger sur les ouvrages et de calibrer les chantiers en conséquence. Le budget cumulé depuis 2007 atteint 1,156 million d’euros.
Nombreux champs d’application :
« Outre la maintenance des canalisations et la gestion des interactions entre animaux terrassiers et activités humaines, ces recherches ouvrent de nombreux champs d’application », s’enthousiasme Yves Handrich, chercheur à l’institut Hubert Curien et porteur du projet Navimeles. Parmi les pistes possibles, la recherche de victimes enfouies lors de tremblements de terre ou l’assistance aux aveugles grâce à des cartes parlantes.
le 23 septembre 2013
"Une trouvaille unique" :
la chauve-souris blaireau ou chauve-souris panda
Les scientifiques ont découvert en République du Soudan du Sud une espèce rare de chauve-souris avec un motif très frappant de rayures, cette espèce a révélé de nouveaux secrets après une étude approfondie. Tout en travaillant dans une réserve de chasse au Bengangai au cours du mois de Juillet, le biologiste DeeAnn Reeder et le défenseur de l'environnement Adrian Garsdie avec International Faune & Flore (FFI) ont trouvé une espèce de chauve-souris rare que plusieurs connus comme " la chauve-souris blaireaux ou la chauve-souris panda ".
Adrian Garsdie et DeeAnn Reeder avec un spécimen de Niumbaha superba
"Mon attention s’est portée immédiatement sur le motif surprenant et très particulier de taches et de stries noir et blanc. Clairement, c’était un animal extraordinaire, un animal que je n’avais jamais vu auparavant », déclare DeeAnn Reeder et l’Université Bucknell. "Au moment où je l'ai vu, j'ai su que c'était une découverte unique."
Après avoir recueilli un spécimen, Reeder a ramené le bâton aux États-Unis et a confirmé qu'il appartenait à une espèce découverte en 1939 en République démocratique du Congo il y a soixante-dix ans. Cependant, ce n'était pas la fin du monde. histoire
"Après une prudente analyse, il est clair qu'elle n'appartenait pas au genre dans lequel elle etait classé", explique Reeder. "Les caractéristiques de son crâne, ses ailes, sa taille, ses oreilles, très exactement, toutes ces choses qui ont été observé ne correspond pas à ce genre. C'est tellement unique qu'il est nécessaire de créer un autre genre ".
Reeder et son équipe ont nommé le nouveau genre "Niumba", ce qui signifie "étrange" ou "étrange" dans la langue des Azande, en remplaçant le nom complet par 000ha, superba , qui se traduit par une chauve-souris étrange et superbe. Depuis sa découverte en 1939, les scientifiques ne l'ont enregistré que cinq fois en République démocratique du Congo, en République du Ghana et en Côte d'Ivoire. La découverte de Reeder est notamment la première à être enregistrée en République du Sud-Soudan, un pays récemment devenu indépendant en 2011.
Dans la publication, les scientifiques ont écrit qu’il s’agissait «d’une des chauves-souris les plus extraordinaires et les plus inhabituelles découvertes en Afrique». Reeder affirme toutefois qu’il faudrait davantage d’informations pour estimer sa population.
« Certes, il est très peu probable, cependant, il n'y a aucune raison de croire qu'elle soit en danger (sauf par le fait de la perte de son habitat en Afrique, en effet, menaçant la faune dans son intégralité) » Reeder dit mongabay.com lui. Aujourd'hui, la Liste rouge UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) considère l'espèce sous « Préoccupante » en raison, surtout, à sa grande variété.
En ce qui concerne sa préservation, Reeder déclare: "L’important est de préserver son habitat. Cette chauve-souris a été capturée dans la réserve de Bengangai, une zone protégée. Presque toujours, cela se résume à la préservation de l'habitat. En général, le plus gros défi pour les chauves-souris réside dans le commerce de la viande de brousse. Cependant, je n'ai pas vu la consommation de viande de chauve-souris en République du Soudan du Sud. "
Pendant plusieurs décennies, la plupart des scientifiques et des défenseurs de l'environnement ont échappé à la République du Soudan du Sud en raison des conflits et de l'instabilité à grande échelle. Toutefois, il est probable que le pays cache une multitude de surprises biologiques.
"Pour moi, cette découverte est importante car elle met en évidence l'importance biologique de la République du Sud-Soudan et suggère que cette nouvelle nation a de nombreuses merveilles naturelles à découvrir. La République du Sud-Soudan est un pays qui a beaucoup à offrir et à protéger ", a déclaré Matt Rice, directeur du FFI de la République du Sud-Soudan. Actuellement, FFI mène plusieurs programmes dans le nouveau pays, notamment une assistance dans la gestion du parc national du Sud, des recherches sur la possibilité de survie des rhinocéros blancs du nord du pays et une assistance au gouvernement dans les efforts de conservation.
Une meilleure protection du blaireau obtenue
par l'association Indre Nature
Le blaireau, amateur d’agneaux ?
C'est l'épilogue de 3 ans de bataille judiciaire. La Cour d’Appel du Tribunal administratif de Bordeaux vient de statuer le 9 juillet sur le recours que l'association Indre Nature avait lancé en 2016 contre l'article 3 de l’arrêté chasse départemental 2016-2017 autorisant une période complémentaire de chasse au blaireau par déterrage.
Le tribunal a conclu en ces termes: « L’association Indre nature est fondée à soutenir que l’arrêté litigieux a été pris à la suite d’une procédure irrégulière dans des conditions à l’entacher d’irrégularité ». Il annule donc l’article autorisant la chasse du blaireau sur une période complémentaire, du 15 mai au 31 juillet. Article paru dans La Nouvelle République. Ce recours en justice a été évoqué plusieurs fois à travers cette pétition depuis 2016, et vous aviez été nombreux à apporter votre soutien par le biais d'une participation au financement du coût de la procédure. Merci encore une fois à tous les donateurs qui ont permis la poursuite de cette procédure jusqu'à la Cour d'Appel.
D'après l’Article 7 de la Charte de l’Environnement, la loi oblige les préfectures lors de la consultation publique à présenter tous les éléments en leur possession pour permettre aux citoyens de se positionner en fonction des documents publiés (état des populations, contexte, importance et historique des prélèvements etc...), ces éléments ne sont généralement pas présentés, les préfectures se contentent le plus souvent de publier une note de présentation succincte qui ne fait mention d'aucune donnée chiffrée.
En considération du jugement rendu le 9 juillet par la Cour d’Appel du Tribunal administratif de Bordeaux, ces manquements constituent des irrégularités sur la forme pour la majorité des arrêtés préfectoraux qui autorisent une période complémentaire de chasse pour la saison 2019-2020 et/ou qui ont pris des mesures de régulation du blaireau cette année.
À savoir aussi, ce jugement rendu fera jurisprudence au niveau national, il ne sera donc plus possible pour les préfectures d'autoriser arbitrairement de telles dispositions sans qu'elles soient au préalable dûment justifiées et documentées, faute de quoi celles-ci pourront être annulées par décision de justice. Autrement dit, le laxisme des préfectures vis-à-vis de leurs obligations légales ne sera plus toléré.
Partout le patrimoine faunistique s'appauvrit de façon alarmante, ces périodes complémentaires de chasse du blaireau ne répondent à aucune nécessité et contribuent à amplifier les déséquilibres de la biodiversité; nous attendons maintenant de l'administration qu'elle fasse preuve de bon sens, et renonce à les autoriser. Plus simplement, une abrogation de l'article R424.5 du code de l'environnement permettrait d'y mettre un terme.
La vénerie sous terre est une pratique moyenâgeuse cruelle et inutile, celle-ci doit être interdite, tout comme son cortège de chasses traditionnelles qui n'ont d'autre but que de satisfaire ceux qui les pratiquent.
Merci pour votre soutien
le 6 octobre 2015
Le blaireau, amateur d’agneaux ?
Cinq mois après le massacre des agneaux de Paillet, la CdC du Vallon de l'Artolie estime que le prédateur pourrait être un blaireau.
Dans notre édition du 23 avril, nous relations la détresse de Sarah Dumigron, éleveuse de brebis face à un prédateur qui a tué quatre de ses agneaux sur l’île de Raymond à Paillet. La communauté de communes du Vallon de l’Artolie, propriétaire du terrain, a mené son enquête. Les indices ne mènent pas vers les renards mais vers les blaireaux. « Nous avons fait appel à des piégeurs ainsi qu’à un garde-chasse », explique Colette Scott, présidente de la CdC. Aucune portée de renardeaux n’a été trouvée par les professionnels : « Nous n’avons pas vu de terriers non plus. Nous savons qu’il n’y a pas de surpopulation de renards sur le secteur. Il y en aurait un dans la zone de la friche nord. Mais les indices sur les lieux de l’attaque laissent à penser à un blaireau ».
Un terrier a été repéré
Le blaireau est un animal omnivore qui se nourrit de vers, de végétaux, de serpents, de champignons, d’amphibiens et de petits rongeurs. L’agneau figure rarement dans son menu. Il n’est pas d’ailleurs pas considéré comme nuisible et est même en voie de disparition dans certaines régions de France. Bref, pour Colette Scott, « à moins de le surprendre en flagrant délit, on ne pourra pas incriminer à 100% tel ou tel prédateur ». Et comme le blaireau ne sort que la nuit, cela risque d’être compliqué. À ce jour, aucun autre agneau n’a été attaqué.
le 3 août 2019
Valaire : la vénerie sous terre du blaireau dans le viseur
Le déterrage pour la chasse du blaireau vient d’être autorisé par la préfecture. Une association et une commune contestent l’arrêté.
Le 8 juillet dernier, Catherine Le Troquier, maire de Valaire, découvre l’arrêté préfectoral autorisant l’exercice de la vénerie sous terre du blaireau pour une période complémentaire. Jusqu’au 15 septembre et du 15 mai 2020 au 30 juin 2020, le blaireau peut être déterré pour le chasser. La maire du village est indignée, pour elle, la vénerie sous terre est une « barbarie inexcusable ». C’est pourquoi elle a décidé de se battre contre cet arrêté avec l’association Sologne Nature Environnement. Ils envisagent des recours aussi bien gracieux que contentieux.
Jurisprudence indrienne :
Ces requêtes sont d’autant plus motivées par la victoire en appel de l’association Indre Nature devant la justice, obtenue il y a quelques semaines. En 2016, ils ont attaqué l’arrêté de la préfecture de l’Indre à cause de " la méconnaissance sur l’état réel de la population de blaireaux ".
De son côté, la fédération de chasse en Loir-et-Cher met en avant la régulation de la population du blaireau. Hubert-Louis Vuitton, vice-président national défend la pratique : "C’est une pratique ancienne à laquelle les chasseurs sont attachés. C’est aussi une logique de régulation pour prévenir les dégâts de demain". La préfecture appuie cette vision et ajoute que le blaireau n’a pas de prédateur naturel, qu’en tant qu’animal à vie nocturne, la chasse à tir est difficilement réalisable et qu’il occasionne des dégâts et présente des risques sanitaires.
Des arguments tous réfutés par la mairie de Valaire et Sologne Nature Environnement. "Une étude statistique sur les blaireaux par la Fédération de chasseurs n’a pas donné de résultats précis. La population est difficilement quantifiable donc l’argument ne tient pas. Pareil pour les dégâts, très peu de personnes s’en plaignent. Et pour la tuberculose, des études scientifiques ont démontré que le blaireau n’est pas vecteur originel de la maladie mais le contracte auprès des bovins et pas le contraire" énumère Emmanuel Régent, président de l’association. "Nous ne sommes pas spécialement contre la chasse mais contre une pratique atroce" tempère-t-il.
De son côté, Jean-Louis Bourdon, président de l’association des équipages de vénerie sous terre de Loir-et-Cher reconnaît que le risque sanitaire du blaireau n’est pas prouvé. "Mais c’est une passion. J’ai proposé aux détracteurs de venir voir une chasse en vénerie sous terre. Personne n’a voulu venir. Pourtant nous faisons cela dans les règles" témoigne le président des 24 équipages loir-et-chériens.
En France, 14 départements n’autorisent plus la période complémentaire. Aussi, l’opinion publique y est plutôt défavorable. En 2018, selon un sondage Ipsos pour OneVoice, association de défense des animaux, 83 % des Français étaient favorables à l’interdiction du déterrage.
Un blaireau dépecé et pendu à un arbre en bord de route
L’horreur à Marche-en-Famenne. Dans la montée de On, au lieu-dit le Gerny Luxenbourg, des personnes ont découvert un blaireau dépecé et pendu à un arbre. Via une publication Facebook, ces personnes ont tenu à dénoncer la chose en publiant des photos chocs. Rappelons que le blaireau est une espèce partiellement protégée en Wallonie. Les images font froid dans le dos. Sur les réseaux sociaux, deux jeunes personnes viennent de publier des photos d’un blaireau dépecé et pendu à un arbre ...
Dommage qu'il n'y à pas plus d'information sans abonnement qu service du journal.
Dommage qu'il n'y à pas plus d'information sans abonnement qu service du journal.
le 18 octobre 2019
info du site
Association ASPAS
Annulation des opérations de régulation 2017 pour l’Oise
Le Tribunal administratif d’Amiens annule, dans son jugement n°1702515 du 18 octobre 2019, l’arrêté du préfet de l’Oise autorisant les lieutenants de louveterie à réguler les blaireaux par piégeage et tirs de nuit du 6 juillet au 31 décembre 2017 sur 134 communes du département, en considérant que :
« 7. En premier lieu, s’il résulte de l’avis émis par le directeur départemental des territoires de l’Oise, le 27 juin 2017, que la présence de blaireaux dans le département engendre des dégâts pour les cultures agricoles et, en particulier, pour les cultures de maïs et de blé, ainsi que des dégâts matériels, qui s’élèveraient à une somme totale de 100 000 euros, le préfet n’avance aucun élément concret de nature à étayer ces allégations et à établir la réalité des troubles invoqués pour les agriculteurs du département. Il ressort au contraire des pièces du dossier et, en particulier, de documents établis par des associations et fondations dédiées à la protection de l’environnement, que si le blaireau, qui se nourrit principalement de vers de terre, d’insectes et de petits animaux, peut, à titre exceptionnel, puiser dans les cultures de maïs et de blé pour s’alimenter, l’impact du blaireau sur les cultures est bien moins important que celui du sanglier, dont les dégâts sont souvent imputés à tort au blaireau, et peut en tout état de cause être aisément limité par l’installation de dispositifs peu coûteux tels que des clôtures basses imbibées d’essence, qui ont un effet répulsif sur le blaireau. Il ressort également des pièces du dossier que le blaireau est susceptible de jouer un rôle d’auxiliaire pour l’agriculture céréalière en ce qu’il se nourrit d’insectes et de petits rongeurs néfastes aux cultures. Enfin, si le blaireau peut être amené à creuser des galeries, notamment, sous des parcelles agricoles, il ressort des documents produits par l’ASPAS que les accidents liés à l’affaissement des sols demeurent très rares et peuvent, en tout état de cause, être évités par le comblement et la condamnation des galeries, mesures qui s’avèrent plus efficaces que la destruction de la population de blaireaux.
8. En deuxième lieu, s’agissant des risques pour la sécurité publique avancés par le préfet, d’une part, l’affaissement d’une route sur le territoire de la commune de Sermaize n’est pas établi et, d’autre part, les dégâts causés par des blaireaux dans le cimetière de la commune d’Ognolles et les difficultés signalées par la SNCF, au demeurant, postérieurement à l’arrêté attaqué, résultant de la présence de blaireaux à proximité de la voie ferrée sur cinq zones, ne concernent que six communes du département et ne sont donc, à eux seuls, pas de nature à justifier la mise en oeuvre de battues et de chasses au blaireau dans 134 communes du département de l’Oise, représentant environ 20 % de son territoire.
9. En troisième lieu, il n’est pas établi que la population de blaireaux présente dans le département de l’Oise serait porteuse du virus de la tuberculose bovine. Il ressort au contraire des pièces du dossier et, en particulier, d’un rapport établi par l’agence de sécurité sanitaire (ANSES) en 2011 que les principaux vecteurs de ce virus sont les cervidés et les sangliers, alors que les blaireaux s’avèrent très peu porteurs de ce virus en Europe continentale. En tout état de cause, il ressort des pièces du dossier que la destruction ciblée d’une population de blaireaux risque d’entraîner le déplacement d’autres individus infectés et, ainsi l’extension de la zone de contamination, alors que le traitement des troupeaux touchés par la tuberculose bovine, associé à des mesures de surveillance, demeure la mesure la plus adaptée pour éradiquer ce virus.
10. En quatrième lieu, l’importance de la population de blaireaux présente dans le département de l’Oise n’est pas au nombre des motifs, énumérés par l’article L. 427-6 précité du code de l’environnement, susceptible de justifier la mise en oeuvre par le préfet de mesures de régulation. En tout état de cause, le préfet de l’Oise ne se prévaut d’aucune donnée chiffrée de nature à prouver l’importance numérique des blaireaux dans l’Oise ou l’accroissement de leur population, alors qu’il ressort des documents produits par l’ASPAS que la densité de cette espèce en Europe continentale est faible et que la population de blaireaux s’équilibre naturellement en raison, notamment, du fort taux de mortalité infantile caractérisant cette espèce, qui ne prolifère donc pas. Ainsi, dans les circonstances de l’espèce, l’ASPAS est fondée à soutenir que l’arrêté attaqué est entaché d’une erreur d’appréciation au regard des dispositions précitées de l’article L. 427-6 du code de l’environnement.
11. Au surplus, il résulte des termes de l’arrêté attaqué que le préfet de l’Oise a autorisé les lieutenants de louveterie à procéder à des battues et chasses administratives au blaireau sur le territoire de 134 communes du département, sans restriction quantitative, pendant une période de plus de cinq mois et a seulement contraint les lieutenants de louveterie à informer le directeur départemental des territoires préalablement à toute opération et à établir un compte-rendu postérieurement aux opérations et, au plus tard, le 28 février 2018. L’ASPAS est dès lors fondée à soutenir que les conditions d’encadrement des battues et chasses autorisées par l’arrêté en litige ne sont pas de nature à garantir que la destruction des blaireaux demeurera effectivement sous le contrôle du préfet.
12. Il résulte de tout ce qui précède, sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens de la requête, que l’ASPAS est fondée à demander l’annulation de l’arrêté attaqué. »
aux problèmes des hérissons
Que faire lorsque deux des animaux les plus aimés de Grande-Bretagne se heurtent?
Dans une étude récemment publiée dans la revue PLOS One, nous avons constaté que le nombre de hérissons vivant dans les zones suburbaines des régions rurales de l'Angleterre avait doublé suite à la réduction du nombre de blaireaux par abattage. Cette recherche indique que le blaireau, très populaire dans certains milieux mais préoccupant dans d'autres, a un impact significatif sur le hérisson, le mammifère le plus aimé de Grande-Bretagne .
La recherche financée par Defra faisait partie d'un projet plus large visant à évaluer les conséquences écologiques de l'essai randomisé d' abattage de blaireaux ( RBCT ) mené entre 1998 et 2006. Cette opération de longue durée a rencontré une forte résistance de la part de nombreux groupes de conservation et de bien-être animal. Mais cela a offert une occasion inégalée d'étudier l'impact d'un prédateur important sur les proies et les espèces concurrentes.
Ce type de recherche est particulièrement important car il fournit des informations sur lesquelles baser les décisions de conservation et de gestion environnementale. C'est particulièrement le cas dans les zones qui sont largement gérées ou affectées par l'activité humaine, ce qui leur fait manquer de nombreuses parties de leurs réseaux trophiques d'origine. Par exemple, là où de grands prédateurs manquent (les loups, par exemple), les prédateurs de taille moyenne qui ne sont pas mis au défi peuvent avoir d'autres répercussions écologiques.
Un de ces prédateurs, le blaireau, est connu depuis longtemps pour s'attaquer aux hérissons. Ce n'est pas nécessairement une source de préoccupation, car les relations prédateurs-proies sont des éléments naturels et essentiels des écosystèmes fonctionnels. Les hérissons et les blaireaux coexistent depuis des millénaires en Grande-Bretagne - bien avant l'arrivée des humains et depuis des milliers d'années.
Cependant, des études menées dans les années 90 ont montré que là où la densité du blaireau était élevée, elles pouvaient avoir un effet profond sur le nombre de hérissons et leur capacité à se déplacer dans le paysage. Les organisations de sauvetage et de réhabilitation des animaux ont découvert que les blaireaux causaient des taux de mortalité élevés chez les hérissons relâchés dans la nature dans certaines régions.
Les preuves de deux enquêtes scientifiques citoyennes, menées par le People's Trust for Endangered Species au cours de la dernière décennie, indiquent une baisse nationale substantielle du nombre de hérissons. Il y a de nombreux suspects derrière ce déclin - la perte et la fragmentation de l'habitat à mesure que les villes et les villages se développent, la perte de haies qui leur fournissent un couvert et des sites de nidification, des hivers plus chauds et des sources plus sèches qui perturbent leur hibernation et des espèces de proies invertébrées, des pesticides, des tués sur la route et un prospère population de blaireaux. Mais sans un solide système national de surveillance à long terme des hérissons, il est très difficile de déterminer le moment précis et la cause.
Les blaireaux à la hausse :
Au début des années 2000, une équipe d'entre nous a étudié les tendances des populations de hérissons et de blaireaux sur des centaines de kilomètres carrés dans le sud-ouest rural de l'Angleterre et les Midlands. Une constatation importante a été que les hérissons semblaient absents de vastes étendues de prairies pastorales où ils seraient autrefois monnaie courante. Au lieu de cela, nous avons constaté que les hérissons s'étaient déplacés presque exclusivement dans les villages et les villes de ces paysages. Il était également évident que la probabilité de trouver des hérissons dans les parcs et les jardins diminuait à mesure que la densité des repiqueurs de blaireaux à proximité augmentait.
Mais est-ce une corrélation ou une causalité? Pour répondre à cette question, nous avons enquêté sur des hérissons dans un certain nombre de zones qui étaient géographiquement et écologiquement similaires, mais avec différents niveaux d'abattage de blaireaux. Le nombre de hérissons dans les zones suburbaines a doublé au cours des cinq années d'abattage des blaireaux et est resté statique dans les zones sans abattage. Cela a démontré pour la première fois que la prédation du blaireau est un puissant facteur limitant pour les populations de hérissons dans ces habitats particuliers.
Mais les blaireaux et les hérissons ont toujours coexisté en Grande-Bretagne, pourquoi pourrait-il y avoir un problème maintenant? Jusqu'au milieu et à la fin du 20e siècle, de lourdes persécutions contre les blaireaux les maintenaient à un faible nombre. La loi de 1973 sur les blaireaux a introduit des protections, renforcées par la loi de 1992 sur la protection des blaireaux . Par conséquent, des enquêtes publiées en janvier ont révélé qu'au cours des 25 années écoulées depuis la première enquête en 1985-1988, le nombre de groupes sociaux de blaireaux en Angleterre avait doublé pour atteindre environ 71 600 .
Dans les paysages agricoles dominés par les pâturages et mixtes, et dans certains habitats de banlieue, les blaireaux prospèrent avec de nombreuses possibilités de mise bas et d'abondantes ressources alimentaires. Les augmentations les plus importantes de la densité des groupes sociaux de blaireaux se sont produites dans les paysages qui dominent le sud, l'ouest et l'est de l'Angleterre. Ce sont également les zones où le déclin du hérisson est susceptible d'être le plus grave.
Ainsi, bien qu'il soit prouvé que l'augmentation des populations de blaireaux joue un rôle important dans le déclin du hérisson, le poids relatif de l'impact des blaireaux par rapport aux nombreux autres facteurs susceptibles d'affecter les hérissons est loin d'être clair.
L'abattage des blaireaux ne sauvera pas les hérissons
Même avec des preuves de ce lien, il ne s'ensuit pas nécessairement que l'abattage de blaireaux jouerait ou devrait jouer un rôle dans la lutte contre le déclin du hérisson. Compte tenu d'une multitude de raisons écologiques, sociales, pratiques, financières et juridiques, il est impossible de voir comment cela pourrait faire partie d'une stratégie de conservation.
Nous devons plutôt comprendre comment gérer nos campagnes d'une manière plus écologique et plus progressive, en reconnaissant qu'il y aura forcément de nombreux compromis en cours de route. Cela pourrait inclure la création d'habitats tels que de très grandes surfaces boisées qui pourraient favoriser les hérissons par rapport aux blaireaux, en plus d'offrir une valeur environnementale et sociale importante pour nous.
Nous devrions également envisager des solutions plus radicales, telles que la restauration des éléments écologiquement importants de nos écosystèmes qui nous manquent - tels que les grands prédateurs, y compris les ours bruns et le lynx - comme cela se passe en Europe continentale . Le fait que deux des espèces les plus reconnaissables de la Grande-Bretagne devraient apparaître comme étant opposées de cette manière pourrait bien être ce qui est nécessaire pour susciter un débat sur la façon dont nous pouvons encourager une plus grande diversité, dans la forme, le contenu et la fonction, dans nos paysages ruraux pour l'avenir.
En 2016
RAO Revue Archéologique de l'Ouest
https://journals.openedition.org/rao/3394
Chasse antique aux blaireaux en bordure d’une voie romaine
https://journals.openedition.org/rao/3394
Chasse antique aux blaireaux en bordure d’une voie romaine
à Cairon dans le Calvados
1. Les terriers de blaireaux (fig. 6 à 8) :
Un réseau de galeries a été repéré dans la moitié méridionale de la surface de décapage, entre la voie romaine et l’enclos de La Tène. Son extension s’étale sur près de mille cinq cents mètres carrés. La datation de ce réseau est fournie par la présence de céramiques datées de la seconde moitié du iiie siècle – début du ive siècle de notre ère, piégées en divers endroits des galeries. Le réseau semble se développer préférentiellement vers le nord en direction de la voie romaine (fig. 6), laquelle semble avoir perturbé sa progression puisqu’au contact de celle-ci, le réseau s’élargit vers l’est et l’ouest. Sous les niveaux viaires n’a été repéré qu’un seul terrier traversant la voie de part en part. Par ailleurs, on peut observer que les terriers recoupent les fossés de l’âge du Bronze et le fossé d’enclos laténien (fig. 1), témoignant de leur ancrage uniquement dans la période antique.
Figure 7 : Cairon « Rue des Écureuils 2 ». Vue au cerf-volant du secteur nord-est du réseau avec signalisation des bouchons de pierre / Aerial photo
Figure 8 : Cairon « Rue des Écureuils 2
En bas, fouille d’un des bouchons adossés à la voie : remarquer la céramique participant au bouchon. Les blocs de pierre, en calcaire coquillier émoussé, ont incontestablement été récupérés parmi les blocs ceux constituant la voie
En haut, situation classique de deux petites cruches déposées l’une contre l’autre dans un terrier en bordure du fossé de la voie (st. 65) ; l’une d’entre elle est sabrée, l’autre incomplète. En bas, le bouchon le plus spectaculaire (st. 27), à l’extrémité est du réseau, contient un nombre important de plaquettes calcaires qui bouchent la sortie de plusieurs terriers / At the top, a classic situation of two small jugs deposited one against the other in a set at the edge of the ditch (St. 65) ; one has been sabred, the other is incomplete. At the bottom, the most spectacular stopper (St. 27), located to the east of the network, contains a significant number of limestone plates which stop the exit of several galleries.
La largeur (0,3 à 0,4 m), la profondeur des galeries (réseau horizontal entre 0,40 et 0,90 m sous le sol actuel) et leur étendue permettent d’identifier ces vestiges comme les restes d’un vaste réseau de galeries de blaireaux. Les grands décapages liés à l’archéologie préventive signalent très souvent la reconnaissance de tels réseaux (Ri, Marcigny, 2010, Alizay-Igoville, Marcigny en cours, Dissay-sous-Courcillon, Letho-Duclos, 2003).
Les terriers de blaireaux se présentent généralement sous la forme de véritables labyrinthes de galeries se développant souvent sur plusieurs niveaux communiquant par des puits. L’animal creuse et vit dans un terrier principal, mais aménage à proximité des terriers secondaires constituant des refuges ou des lieux de repos. Les galeries peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres de longueur et distribuent des chambres servant de dortoir, des sorties qui peuvent être nombreuses, ou se terminent en cul-de-sac. Ces galeries servent d’abris à des clans familiaux, constitués au maximum d’une dizaine d’individus mais peuvent aussi n’être utilisées que par un couple, voire un seul animal. Ces clans successifs agrandissent le terrier, parfois de manière spectaculaire et, si rien ne vient l’empêcher, se transmettent le réseau de génération en génération. Le blaireau est résolument attaché à son terrier. Il y passe une bonne partie de sa vie et il a la particularité de l’entretenir consciencieusement en évacuant à l’extérieur les litières usagées et en les remplaçant au printemps ou à l’automne, ou les restes de ses congénères morts dans leur logis. D’ailleurs, une mandibule de cette espèce a été mise au jour dans le fossé bordier 65 dans lequel s’ouvrent la plupart des galeries. En outre, l’animal ne souille pas son terrier mais creuse des « pots » en surface et utilise ces latrines où il dépose ses excréments. Buffon (tome VII, p. 104 et suiv., pl. VII et VIII) avait remarqué que ces bêtes tenaient « leur domicile propre » et qu’ils n’y faisaient « jamais leur ordure ». Selon lui, c’est grâce à cette caractéristique que les renards ont trouvé un moyen pour leur voler leur logis. « Ne pouvant les contraindre par la force, il les oblige par adresse à quitter leur domicile », les renards y déposent leurs ordures, et les blaireaux s’en vont, préférant trouver un autre lieu de résidence. Dans les faits, le blaireau est assez tolérant puisqu’il partage assez aisément son terrier avec d’autres espèces, comme le renard, le lapin ou les mulots. Globalement, il s’agit d’un animal très discret, sortant de son terrier la nuit pour y trouver de la nourriture. Ce mustélidé (Meles meles) d’environ un mètre de long peut peser quinze à vingt kilos, est assez massif et peu adapté à la poursuite de proies mobiles. Il a une alimentation diversifiée constituée de lombrics, coléoptères, escargots, guêpes, de fruits, de baies sauvages, de glands mais aussi d’amphibiens et de micromammifères qu’il rencontre dans ses terriers. Il a en revanche une implication très réduite sur les dégradations faites aux cultures, puisque sa consommation d’épis de maïs ne se fait que de manière épisodique, et celle des céréales est faible et très limitée dans le temps ; rien de commun avec les dégâts causés par les sangliers ou les cervidés. De manière similaire, il faut aussi savoir que son impact sur les couvées ou les portées de lapereaux ou de levrauts est quasiment nulle. Pour être complet dans la liste des dommages à envisager, celui de galeries qui pourraient fragiliser les voies ou les chemins n’est pas non plus à retenir dans la mesure où les terriers sont souvent profonds et ne sapent les niveaux de surfaces que quand les couches meubles sont peu épaisses. Autrement dit, le blaireau ne nuit de manière importante dans aucun domaine aux activités humaines, actuelles ou anciennes, qu’elles soient agricoles, cynégétiques ou économiques. Si, par méconnaissance, mauvaise intention ou mauvaise foi l’animal est parfois supposé ou présenté comme nuisible, rien dans son mode de vie n’appelle a priori à le chasser. Il peut en revanche, et dans un autre registre, être considéré comme gibier destiné à être mangé, à fournir sa peau ou à produire du plaisir à travers sa traque et cet aspect est important pour comprendre les raisons qui auraient pu pousser les occupants antiques des environs de la voie à s’attaquer à lui.
En effet, des vestiges pouvant être reliés à une activité cynégétique ont été observés sur le site, sous la forme de traces de feu et de bouchons mis en place à l’aide de céramiques et de dalles de pierres.
2.Les vestiges d’une chasse aux blaireaux :
Une autre question, mais cependant liée à la précédente, est celle de la mise en évidence d’indices d’interventions humaines sur le réseau de galeries de blaireaux. Ils sont de trois types : des traces charbonneuses, des bouchons de pierre et des céramiques insérées dans les terriers. Les dépôts charbonneux ont été repérés en quatre endroits dans la moitié sud du réseau (fig. 6). Il est possible qu’il s’agisse de témoins de pratiques d’enfumage des blaireaux, éventuellement pour les diriger vers une ou plusieurs galeries laissées ouvertes. Les accumulations de pierres sont quant à elles présentes sur l’ensemble du réseau ; on en dénombre au minimum vingt-quatre, composés de deux ou trois éléments de blocs calcaires, jusqu’à une dizaine (fig. 7 et 9). Elles se concentrent d’une part le long de la voie romaine à partir du fossé bordier 65, avec la présence de blocs de calcaire coquillier de la voie (fig. 7) et, d’autre part, dans la zone médiane du réseau, avec l’utilisation de plaquettes différentes de celles de la voie.
Un des problèmes posés par ces pierres est que les blaireaux sont capables, pendant les phases de creusement et d’aménagement des chambres, de déplacer des pierres volumineuses qu’ils rencontrent sous terre. Des observations révèlent que des pierres de 15 à 30 cm pesant jusqu’à 5,5 kg peuvent ainsi être expulsées par l’animal et accumulée aux débouchés des terriers (Mallye, 2009). Il fallait s’assurer qu’à Cairon, ces pierres n’étaient pas le fruit de bioturbations ; que les animaux gênés par la voie antique sur laquelle ils auraient buté n’auraient pas entraînés les pierres dans leurs terriers. Cette hypothèse était en plus relayée par le fait qu’une partie des pierres sont identiques au hérisson de la voie.
Le creusement, l’agrandissement, l’entretien de l’habitat est effectivement à l’origine de l’extraction continuelle d’éléments qui forment un cône de déblais à l’entrée des terriers, cône qui constitue d’ailleurs un des éléments caractéristiques de l’habitat du mustélidé. Le volume de sédiment mobilisé lors des phases de creusement est de l’ordre de six cents litres par an, les terriers pouvant être utilisés sur plus d’un siècle ; la quantité finalement extraite peut donc être très importante. En terrain plat, aucun tri granulométrique ne s’observera, alors qu’en terrain pentu, les éléments les plus gros rouleront en bas de la pente. Mais surtout, en terrain plat, le piétinement de la structure, dû aux allers et venues incessants de l’animal, l’érosion naturelle, les intempéries, la pluie, le vent, le ruissellement vont être à l’origine de la disparition des particules les plus fines et le maintien des plus grosses, constituant progressivement un pavage résiduel à l’entrée du terrier, pavage très souvent observé dans la nature (Mallye, 2007 ; p. 67-68 et fig. 33). À Cairon, les accumulations de pierres se présentent toutefois différemment, puisque les éléments sont souvent mis de chant pour se caler dans les galeries et empêcher tout accès ou sortie. Les bouchons qui sont à proximité de la voie contiennent des blocs (arrondis) de soubassement de la voie, mais ils ne peuvent pas avoir été déplacés par les blaireaux car, à cet endroit, on se situe dans le fossé de la voie, à quelques mètres de l’empierrement et que les blaireaux viennent du sud du fossé et non du nord et donc de la route. Ils ont creusé leurs terriers à partir du fossé bordier de la voie qui, lui, ne contient aucune pierre. L’autre argument à retenir est surtout que les limons dans lesquels les blaireaux ont creusé leurs galeries ne contiennent aucune pierre, de quelque taille que ce soit qu’ils auraient été susceptibles de déplacer. Enfin, la structure même des bouchons de pierres témoigne sans conteste d’un aménagement anthropique de ceux-ci, par empilement de dalles de calcaires sur le chant (fig. 6 et 7), parfois sur une longueur de plus d’un mètre comme en témoigne le plus gros bouchon (fig. 7), bloquant un carrefour de plusieurs galeries jusque sous la semelle de labour.
Le mobilier céramique est composé de nombreuses formes complètes, principalement de type pot ou petite cruche, et s’observe partiellement dans le fond du fossé sud de la voie antique (St. 65), et surtout dans les galeries de blaireaux situées le long de ce fossé 65 (fig. 6 et 7). La présence de pots sous des bouchons de pierre permet d’en déduire que les céramiques ont été introduites avant les blocs de pierre. De manière similaire au cas des plaquettes, on aurait pu imaginer que ces céramiques, qui appartenaient peut-être au dépôt de bornage de la voie, auraient été rencontrées et évacuées par les animaux lors des travaux de construction de leur domicile. Le déplacement des vestiges archéologiques par le blaireau est en effet un phénomène décrit par exemple sur un tumulus du bord de la mer noire par Popescu et Sin en 1968 (poteries, objets en métal, crâne humain ; Popescu et Sin dans Mallye, 2007) et sans doute aussi à Pont d’Ambon (lissoirs, broyeurs, hachoirs, percuteurs ; de Beaune, dans Mallye, 2007, p. 59). Les céramiques auraient pu être transportées, poussées, tirées et finalement expulsées par les blaireaux. Cependant, les céramiques, si elles ne jouent pas vraiment à elles seules le rôle de bouchons (elles sont généralement un peu petites) ont tout de même été placées dans les galeries avant les pierres, et correspondent donc à une volonté anthropique de blocage des galeries.
L’organisation de la chasse ne peut être reconstituée à partir du peu de vestiges mis en évidence. Toutefois, la localisation des différents éléments (foyers, bouchons) mis en relation avec cette entreprise semble refléter une organisation cohérente. Ainsi, les foyers d’enfumages sont tous situés dans la moitié sud du réseau, en adéquation avec huit bouchons de galeries situés dans la partie centrale du réseau. Ce positionnement permettait éventuellement de concentrer les blaireaux sur la partie nord (la plus dense en galeries). Les animaux, poussés par les fumées, cherchaient alors une sortie parmi les multiples issues présentes au nord, mais celles-ci étaient presque toutes bouchées, à l’exception de celles devant lesquelles se tenaient les chasseurs (et les chiens ?). L’ordre d’intervention est donc probablement le suivant : selon toute vraisemblance, la chasse pourrait commencer par le rassemblement des matériaux nécessaires au bouchage des galeries : pierres de la voie (déjà effondrés dans les fossés ?) et céramiques (du fossé bordier ?). Ces éléments sont ensuite utilisés en priorité pour participer au bouchage des entrées côté voie. Les bouchons sont ensuite agencés avec soin, au moins côté voie. Une fois le bouchage des entrées réalisé, l’enfumage a pour objet de pousser les blaireaux à utiliser les rares entrées laissées ouvertes, ou à les acculer dans certaines parties du réseau. Cette dernière situation reprendrait la méthode d’extermination des familles de blaireaux encore utilisée en France, où l’animal est encore traqué. Il est pourtant de nos jours classé dans l’annexe III de la convention de Berne, ce qui en fait une espèce protégée. Il fait l’objet d’une réintroduction au Royaume-Uni ; il est strictement protégé en Belgique ou au Luxembourg où des éco-ducs spécialisés sont aménagés sous les routes pour faciliter son passage et éviter la mortalité due aux routes. En France, il n’est pas inscrit dans la liste des espèces nuisibles (il n’a pas lieu d’y être, on l’a vu plus haut), mais est tout de même chassé dans le cadre de chasses d’agrément appelées « vénerie sous terre » consistant à lancer des chiens dans les terriers afin d’acculer le blaireau. Une fois celui-ci repéré à l’oreille, une équipe creuse avec des bêches jusqu’à l’animal. Trouvé, il est immobilisé par le cou à l’aide d’une grande pince et tué à la dague, au fusil ou donné en pâture aux chiens.
Le nombre de récipients découverts à Cairon, mais également le nombre d’entrées à identifier et à boucher, suggère le caractère collectif de la chasse qui correspond peut-être à un épisode unique. Mais si l’on sait que les animaux abandonnent généralement le terrier à la suite d’un déterrage, dans d’autres cas, les galeries sont de nouveau occupées par une nouvelle famille, surtout dans le cadre de terriers étendus qui n’ont pas été détruits. On peut donc aussi envisager une activité inscrite dans la durée.
Une des particularités de la chasse au blaireau aux temps anciens et actuels est qu’elle implique systématiquement les chiens. Quand Pline (H. N., VIII, 58) parle du meles, il le fait sous un angle particulier puisqu’il envisage que « les blaireaux effrayés ont un […] expédient : ils distendent leur peau en se gonflant, et résistent ainsi aux coups des hommes et aux morsures des chiens ». L’illustration concernant cette activité dans le Livre de chasse de Gaston Fébus (Gaston III de Foix-Béarn dit Gaston Fébus, entre 1387 et 1389) montre de nombreux chiens prêts à en découdre avec l’animal. Buffon décrit son courage à se défendre quand il est surpris hors de son terrier. Si les chiens l’atteignent promptement, « il est rare qu’ils l’arrêtent tout à fait et qu’ils en viennent à bout, à moins qu’on ne les aide. Le blaireau a le poil très épais, les jambes, la mâchoire et les dents très fortes, aussi bien que les ongles ; il se sert de toute sa force, de toute sa résistance et de toutes ses armes en se couchant sur le dos, et il fait aux chiens de profondes blessures » (Buffon, 1758). Plus loin, Buffon décrit aussi la chasse au terrier à l’aide de « bassets pour les chasser et les prendre dans leurs terriers. Il n’y a guère que les bassets à jambes torses qui puissent y entrer aisément ; le blaireau se défend en reculant, éboule de la terre, afin d’arrêter ou d’enterrer les chiens » (Buffon, 1758). Parce que l’animal défend chèrement sa peau, sa chasse est un de meilleurs moyens pour qui veut mettre à l’épreuve ses chiens, mais certains chasseurs de renards au terrier préfèrent que leur chien l’évite (Hainard, 1989, p. 272). Mais cet objectif peut ne pas être le seul.
On trouve ici ou là quelques remèdes à base de blaireau. Ainsi, au iiie siècle, un mélange d’eau et de blaireau brûlé peut être un remède contre les vomissements où la graisse de blaireau peut être appliquée contre les douleurs (Serenus Sammonicus, XXI et XLVIII). Plus récemment, au xiie siècle, dans le manuel de médecine de Hildegarde de Bingen, « de la peau de blaireau, une ceinture de blaireau, des bandages de peau de blaireau, voire des sommiers de la même peau sont un des meilleurs moyens d’assurer l’irrigation sanguine des jambes (Hertzka & Strehlow, 1988, p. 364) et, pour ces vertus, des chaussures ou des semelles en peau de blaireau sont parfois vendues de nos jours dans les contrées de langue allemande (Moulinier, 1994). Dans tous les cas, les blaireaux sont connus pour leur poil chaud et résistant et la recherche de cette matière première, à l’image de la fourrure d’autres espèces sauvages (Lepetz, 2009), peut motiver sa chasse et expliquer la découverte récurrente de restes de blaireaux sur les sites archéologiques (quand il ne s’agit pas d’animaux piégés ou jetés complets dans des puits). Quelques exemples archéologiques avérés existent par exemple à Nogent-l’Artaud (dans l’Aisne) où un ensemble de pelleterie des xviie-xviiie siècles a livré des bas de pattes de cet animal en compagnie de ceux de renard, de chat, de fouine et de putois (com. pers., G. Jouanin). Mais une recension des cas où des os ont été trouvés n’est ici pas pertinente dans la mesure où on s’interroge toujours sur la possibilité, en l’absence de traces de découpe, d’être confronté à des restes intrusifs que ce soit pour des animaux complets ou des restes épars (voir par exemple Lepetz et Yvinec, 1998 ou Putelat, 2013).
Des traces attestant sa consommation sont quant à elles assez rares. Actuellement, le blaireau est toujours considéré comme comestible en de nombreux endroits, dont la Toscane, la Slovénie et les républiques tchèque et slovaque. Dans ce dernier pays, la peau de blaireau grillée est considérée comme un met de choix (Huw et al., 1998, p. 58). En Savoie, des recettes de blaireau mariné, salé, fumé flambé, en gibelotte ou doré au beurre sont connues pour le début du siècle (Hermann, 2004) et les mangeurs de blaireau ne sont pas rares en Picardie. Robert Hainard (1989) rapporte que la chair du blaireau tient du sanglier, du porc, du mouton, selon les uns, ou, selon les autres, qu’elle a un goût de terre qui disparaît lorsqu’on la fait mariner.
Les textes antiques ne sont pas très prolixes concernant cet aspect de l’alimentation. Martial (Épigrammes, 10, 37, 18) décrit un chasseur ramenant sur son dos un blaireau, en le plaignant et en plaignant la région laurentine, près de Rome, de ne plus posséder de gibier en comparaison de la Galice, décrite comme d’une grande richesse en animaux sauvages. Il est probable, parce que Martial met en balance le lièvre (sur lesquels on bute dans les campagnes de Galice) et le blaireau, que ce dernier ait été ramené par le chasseur pour être mangé.
À Famars (Nord), la cave 95 appartenant à l’îlot Ouest (datée du ive siècle) du site « Rhonelle » (Yvinec, 2013) a livré des os de blaireau adulte, dont un fémur portant des traces de découpe et de brûlure locale (fig. 12). Six incisions fines localisées sur la partie proximale du corps de l’os, évoquent la découpe du membre postérieur. Le fémur est cassé dans son tiers distal et, au niveau de la cassure, on observe une trace de brûlure provenant du contact avec les flammes. La coloration passe progressivement du noir au brun clair délimitant nettement la partie de l’os non couverte par la viande au moment de la cuisson. Un cuissot de blaireau a donc été rôti et mangé.
voici le document dans son intégralité en PDF
Au printemps 2019
7 septembre 2020
Un blaireau euthanasié après avoir été blessé par un piège
La brigade verte du Haut-Rhin a dû faire appel à un garde-chasse pour euthanasier un blaireau qui a été trouvé à Uffheim, blessé par un piège à mâchoire illégal.
Une blairelle a été blessé par un piège à mâchoires, dans la nuit de samedi à dimanche à Uffheim. Il a dû être euthanasié. C'est un habitant d’Uffheim qui l’a découvert, vers 9 h : Christophe Specker était sorti pour promener son chien, comme il le fait chaque matin. Le blaireau était couché près du stade : « Il semblait ne plus bouger. Ce n’est pas courant d’en voir en pleine journée. Je me suis approché, j’ai constaté que l’animal respirait… Mais, surtout, qu’une de ses pattes était emprisonnée dans le piège. »
Christophe Specker a gardé ses distances quand il a constaté que le blaireau recommençait à bouger à son approche. « Ce genre de piège est normalement prolongé par une chaîne, ce qui n‘était pas le cas », indique-t-il. Sans chaîne, difficile de savoir quelle distance a pu parcourir l’animal : une piste a été suivie, tout au long du terrain de football, jusqu’au début d’un sentier.
Un acte irresponsable et illégal
« C‘est une histoire très triste. Et un acte de barbarie. Il faut être fou pour faire un truc pareil ! », dénonce Christophe Specker. Ce dernier se demande qui a pu placer ce piège, de surcroît à proximité d’un stade de football, un endroit par lequel passent aussi régulièrement des enfants. Patrick Simon, de la Brigade Verte de Hagenthal, confirme que c’est un acte « irresponsable », parce qu’un enfant, un adulte ou un animal de compagnie aurait pu être victime du piège.
La brigade verte rappelle aussi que l’utilisation de ce type de piège, même sur un terrain privé, est illégale. « Le piège n’avait pas l’air si ancien – en tout cas il n’a pas passé des années à rouiller en plein air, et on peut considérer qu’il a été posé récemment. »
Le blaireau, lui, est considéré dans le Haut-Rhin comme « gibier », on peut donc en théorie le chasser ; mais il n’est plus, depuis longtemps, et heureusement, classé « nuisible », il est donc interdit de le piéger.
BLAIREAU MARTYRISÉ PAR DES JEUNES : l’ASPAS PORTE PLAINTE
ATTENTION ! CES IMAGES PEUVENT CHOQUER
Concernant le blaireau maltraité lors d'une soirée entre jeunes, l'ASPAS va porter plainte pour acte de cruauté, sévices grave et mise à mort d'animal sauvage tenu en captivité.
Une nouvelle vidéo qui nous est parvenue montre en effet que l'animal était toujours en vie après la collision routière, et qu'il a ensuite subi des violences inqualifiables
Le 20 mars, en Isère, un blaireau a été renversé par une voiture, puis violenté à coups de pieds par les occupants du véhicule. L’animal, agonisant, a été transporté jusqu’à la fête où se rendaient les jeunes. Sur place, ils ont continué à le martyriser, notamment en lui sautant dessus. Ils se sont filmés et ont publié leurs “exploits” sur les réseaux sociaux... Contrairement à ce qui a été relaté dans la presse, il y a bien matière à poursuivre en justice les auteurs de ces actes. L’ASPAS a donc lancé une procédure conjointement avec l’association MELES. Si vous tenez à voir les images (difficiles). C'est ICI
16 décembre 2021
info du site
FNE AIN AU SECOURS DES BLAIREAUX
Le Préfet de l'Ain a autorisé le recours à la vénerie sous terre pour chasser le blaireau. Cette pratique brutale, cause de très fortes souffrances à ces animaux. FNE Ain attaque depuis 2 ans cet arrêté devant le tribunal administratif.
[Màj 16/12/2021]
Victoire pour les blaireaux de l’Ain ! – À la demande de FNE Ain, le tribunal annule les arrêtés préfectoraux de 2020 et 2021 autorisant leur déterrage. Gageons que la préfète ne reprendra pas un tel arrêté en 2022 ! – Avec la LPO AURA et FNE AURA
[Màj 30/11/2021] Aujourd’hui a lieu l’audience devant le tribunal administratif.
FNE Ain a attaqué les deux derniers arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux du 15 mai au 31 août dans tout le département.
Le tribunal va-t-il enfin mettre fin à cette pratique inadmissible?
[Mise à jour du 31/05/2021] Les déterrages de blaireaux pourront avoir lieu cette année encore dans l’Ain !
Le tribunal a rejeté notre demande de suspension le 27 mai. Le juge a estimé que “le nombre limité de prélèvements” ne met pas en danger les populations de blaireau et leur état de conservation.
Même si notre recours sera jugé dans plusieurs mois, nous continuons à demander l’annulation de l’arrêté, même a posteriori, pour que cette pratique cesse dans l’Ain (et partout en France!).
[Mise à jour du 17/05/2021] Alors que la procédure concernant l’arrêté de 2020 est toujours en cours devant le tribunal administratif, la préfète de l’Ain a pris le 7 mai 2021 un nouvel arrêté pour autoriser le déterrage des blaireaux jusqu’au 31 août 2021. FNE Ain, avec la LPO AURA, a immédiatement déposé un nouveau recours au tribunal, et a cette fois demandé la suspension immédiate de l’arrêté.
Nous soulignons dans notre recours l’absence de prise en compte de l’avis du public, pourtant très majoritairement opposé à la vénerie du blaireau. Nous faisons également remarquer que la préfecture ne démontre pas les “dégâts causés par les blaireaux aux infrastructures routières ou ferroviaires“.
Le tribunal devrait se prononcer fin mai.
La vénerie sous terre est un mode de chasse qui consiste à bloquer des animaux dans leur terrier en y introduisant des chiens de chasse. Les chasseurs creusent ensuite à la pelle afin d’atteindre leurs proies et de les achever à l’arme blanche. Cette technique de chasse, utilisée pour le blaireau et le renard, est particulièrement cruelle et stressante pour les animaux terrés qui se savent condamnés.
Le 13 mai 2020, le Préfet a autorisé, comme chaque année, le recours à la vénerie sous terre du blaireau dans l’Ain pour la période du 15 mai au 31 août. Cette chasse estivale se justifie, selon le préfet, par les dégâts que les blaireaux causeraient aux cultures et aux infrastructures routières et ferroviaires. Or, si des dégâts sont théoriquement possibles, car oui le blaireau mange, et oui le blaireau creuse des trous, le Préfet a été incapable de démontrer que de tels dégâts ont eu lieu récemment dans l’Ain avec une ampleur telle qu’il serait nécessaire de chasser le blaireau dès le 15 mai. Rappelons que dans l’Ain le blaireau est déjà chassé plus de six mois par an, du mois d’août à fin février! De plus, à cette période de l’année, les jeunes ne sont pas encore émancipés. Abattre leurs parents et effondrer leur terrier revient donc à les tuer eux aussi, alors que la loi interdit de détruire les petits de mammifères chassables.
FNE Ain estime le recours à cette “chasse traditionnelle” injustifié et a donc attaqué l’arrêté au tribunal administratif dans l’espoir d’une part de le faire annuler, d’autre part que l’autorité préfectorale cessera de signer ces arrêtés de complaisance dans les années à venir.
Cette action est prise en charge par FNE Ain grâce à notre juriste. Mais, vous le savez, les moyens sont limités sur ces actions que les institutionnels ne veulent pas financer. Alors, pour que quelqu’un continue d’agir en justice pour les blaireaux et toute autre espèce, faites un don pour soutenir l’action en justice contre l’autorisation de vénerie.
ルドビク トオマス / le Royaume de Meles / copyright ©
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