PELAGE ET MUE


LE   PELAGE  ET  LA  MUE




Dessin Philippe Gady



DESCRIPTION  GÉNÉRALE

La fourrure du blaireau comporte deux types de formations pileuses : les poils de bourre qui sont court, très fin, souple légèrement ondulés et de couleur blanc-beige, ces poils recouvrent et constituent le fond du pelage, il mesure de 2 à 4 centimètres; raison pour laquelle ils ne sont pas visibles extérieurement, Les deuxième types, sont les poils de jarre ou appelé aussi soies, ces poils sont raides et longs pouvant mesurer au minimum 5 centimètres au niveau de la nuque et pouvant aller jusqu'à 11 centimètres sur la partie dorsale et les côtés.
Pour la coloration du pelage dans sont ensemble, le dos, les flancs, et la croupe sont de couleur grise, ce qui confère à l'espèce cette couleur si caractéristique grisâtre, mais c'est différentes parties peuvent êtres parsemés de tons ocres, roux ou beiges suivant les individus. Les poils de la queue sont d'une couleur grise à partir de la base et finissent en son extrémité d'une coloration blanchâtre, mais chez certain individu, la queue peut arborer une coloration jaunâtre, ocre voir rousse. Par contre comme le montre le cliché ci dessous n°6 de la partie basale et inférieure de la queue et des parties génitales, le pelage est presque toujours maculés de jaune orangé. Pour la gorge, le ventre et les pattes, celles ci sont très sombre voir presque noirs. Sa tête très caractéristique pour cette espèce de mustélidés, est rayée de deux bandes noires qui lui dessine une sorte de masque de bandit. Les oreilles, sont noires à leurs bases et un fin liséré blanc habille leur extrémité.
Bien que la plus grande partie de la fourrure du blaireau lui donne un aspect grisâtre, les poils de jarre qui recouvre le dos, la croupe et les flancs, tous ces poils sont en faite tricolores, ils sont blancs à la racine et s'étend généralement sur la plus grande partie de la tige, puis ils deviennent noirs au deux tiers de leurs longueur de 1 à 3 cm. occupant le reste de la tige et il finissent par être clairs à l'extrémité mesurant en moyenne de 0,5 à 2,5 centimètres..    













CARACTÉRISTIQUES  DES  DIFFÉRENTS  POILS
Comme le montre la première image ci dessous, un poil typique est constitué de trois couches de matériel kératinisé: la médulla au centre, puis entouré par le cortex et vient ensuite la cuticule formant une couche superficielle.
Un poil est souvent divisé en plusieurs parties. Comme les structures ne sont pas constantes le long d'un même poil, il est important de toujours préciser à quel niveau l'observation à été faite comme le montre l'image ci dessous la deuxième image. Les cellules de la cuticule, accolées au cortex, forment un dessin qui varie parfois énormément le long d'un même poil : dans la règle la partie est atypique alors que la partie intermédiaire est la plus intéressante.


    




LA  MUE
Le pelage du blaireau ne se renouvelle qu'une seul fois dans l'année, celle ci débute vers le milieux ou la fin du mois de juillet, pour se poursuivre et se terminer durant la période du mois de janvier. Dans un premier temps, les nouveaux poils de jarre - reconnaissable surtout par leur aspect brillant - commence donc à pousser au niveau des parties de la nuque et du haut du dos. Puis ensuite la mue vient s'étendre de l'avant vers l'arrière de la région dorsale et vers l'abdomen. La croissance des poils de jarre atteint son apogée au court du mois d'octobre, mais en décembre, seuls les poils des pattes postérieures et de la queue n'ont pas encore été remplacés. Contrairement à certaines espèces comme l'hermine qui change de couleur de fourrure en hivers, elle devient blanche, le blaireau lui garde la même couleur de pelage toute l'année. Des chercheurs Français ont également observé que la densité du pelage du blaireau ne changeait pas sensiblement à l'échelle saisonnière.
Entre parenthèse, lorsque vous trouvez des travaux de terrassement et que vous doutez de quelle espèce il s'agit vraiment car aucun indices flagrants ne réussira à faire la différence entre une adresse de blaireau ou de renard, alors essayez de trouver des poils sur le perron des gueules ou sur des ronces autour du site. Oui beaucoup de personnes diraient c'est chercher une aiguille dans une botte de foin, mais avec des yeux exercés et une infime patience, il sera très facile de trouver ces précieux indices à ne pas négliger, car il vous donnera la solution au problème qui vous ronge tant, donner un nom sur l'animal qui habite l'endroit... N'hésitez donc pas à vous mettre dans la peau du légendaire et brillant détective Holmes ou, endossez la tenue d'un policier scientifique...       




COULEUR  ET  MUE
En règle générale, les blaireaux matures ont un corps et une queue gris argenté à noirs, avec un ventre plus clair la fourrure abdominale blanche étant très mince et possède des pattes foncées. Les blaireaux sont facilement identifiables de jour comme de nuit par leur masque à rayures noires et blanches et leurs bords blancs aux oreilles. Les variations de cette palette de couleurs, bien que rares, incluent des formes blanches albinos et leucistique, mélaniques de forme très foncées et érythristes de forme brun gingembre et rouge gingembre.

La couleur grise de la fourrure est fournie par les longs poils de garde, qui sont plus longs en hiver que la fourrure d'été. Les poils protecteurs ont une bande de pigment d'eumélanine près de la pointe, de sorte qu'un poil présente une extrémité pâle d'environ 10 mm (0,4 po) suivie par la bande de pigment d'environ 20 mm (0,8 mm), la moitié restante des poils n'étant pas pigmentée. La base des poils de garde, ont une section transversale ovale, que vous pouvez facilement observer lorsque vous les faites rouler entre vos doigts. En plus des poils de garde, il y a une sous-fourrure plus fine qui a une texture semblable à celle du feutre. Des poils sous les poils sont plus courts que les poils de garde et sont non pigmentés, ce qui entraîne l'apparition de plaques blanches sur des animaux très mouillés ou balayés par le vent. Les poils de garde sur le dessous des jambes sont en noir, tandis que ceux du cou et du visage sont plus courts et sans pigment ils sont blanc ou fortement pigmentés de noir. Les poils de garde sur la queue ne sont pas pigmentés.
Dans un article de 1986 du Canadian Journal of Zoology, Daniel Maurel et ses collègues ont décrit la mue du blaireau européen. Ils ont observé que les follicules pileux sont inactifs entre février et juillet, ce qui signifie qu'il n'y a pas de croissance des poils. En juillet, les follicules se réactivent et la fourrure, comme la garde et le dessous, disparaît et la repousse commence vraiment à donner les premiers signes de la nouvelle couche qui est brillante et étaient visibles sur le cou et les épaules en août. La mue a progressé à partir de la tête, le long du dos et sur les côtés, de sorte que tous, sauf le ventre et les pattes postérieures, ont terminé la mue en novembre et, en janvier la mue est terminée. Maurel et ses collègues n'ont constaté aucune variation significative du nombre de gardes entre l'été et l'hiver dans la fourrure. Chez les petits, c'est-à-dire âgés de moins d'un an, il n'y a pas de mue spécifique et la croissance de la fourrure est continue, tandis que les jeunes d'un an muent environ un mois plus tôt que les adultes.
La mue semble être d'origine hormonale et une étude ultérieure de Maurel et de son équipe, a révélé que des taux élevés de testostérone empêchaient les blaireaux mâles de muer. Dans un article de 1997 paru dans le Journal of Zoology, Paul Stewart et David Macdonald ont rapporté que les blaireaux femelles en lactation de leur population d'étude retardaient leur mue jusqu'à l'automne, bien plus tard que les autres adultes. La suggestion est que des taux élevés de prolactine en circulation puissent probablement retarder la mue, réduisant ainsi les drains métaboliques de la femelle jusqu'à ce que ses petits soient sevrés, bien que davantage de données soient nécessaires pour le confirmer.
La formation de follicules pileux dans la peau des blaireaux est intéressante car ils ne se produisent pas isolément. Au lieu de cela, un follicule primaire se forme et stimule la croissance des follicules auxiliaires qui l'entourent. Le résultat est qu'un poil de garde et plusieurs poils de tourbière se développent à partir d'un seul pore de peau.


Illustration du profil en coupe transversale d'un cheveu de blaireau, avec une image microscopique prise à x400 en haut à droite. La fourrure de blaireau a une section transversale grossièrement ovale, une condition trahie par le roulage difficile entre ses doigts par rapport aux poils tubulaires de la plupart des autres mammifères. (Échelle approximative.) - Crédit: Marc Baldwin



Schéma de mue saisonnier chez le blaireau d'Europe. L'ombrage en pointillé montre la progression de la nouvelle fourrure. Reproduit avec l'autorisation de Daniel Maurel et al. (1986) - Doi: 10.1139 / Z86-265. - Crédit: Presses scientifiques du CNRC





LE  BLAIREAU  DE  RASAGE
Les poils du blaireau sont souvent considérés comme la meilleur qualité de poils, voilà pourquoi l'homme l'utilise pour étaler et faire mousser sa crème de rasage. Les poils de blaireau ont comme caractéristique de très bien retenir l'eau et d'être considéré comme doux. Selon leur qualité, cette douceur du poil peut faire de la brosse en blaireau un outil idéal pour le rasage de la barbe.
Généralement les poils de blaireau utilisés proviennent de Chine ou le blaireau est plutôt considéré comme vermine dans ce pays.
Il existe plusieurs qualités de blaireau, selon la provenance du poil de l'animal,ces différents qualités sont réparties par ordre croissant de prix : le Pure Badger, le Best Badger et le Super Badger ou Silvertip.





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